Près d’une semaine après le limogeage d’Antoine Kombouaré, le FC Nantes n’a toujours pas trouvé son nouvel entraîneur. Plusieurs raisons expliquent que les coachs sollicités prennent le temps de la réflexion.
Le clan Kita, un fonctionnement… particulier
On le sait : travailler avec Waldemar Kita demande d’avoir un certain self-control. L’homme d’affaires franco-polonais a un franc parlé et des idées bien arrêtées pas toujours simples à suivre. A Nantes, la problématique est même double car Waldemar dirige depuis Paris et son fils Franck, directeur général du club, avance au quotidien à la Jonelière … Mais sans forcément être en phase avec les idées du père. On l’a d’ailleurs vu sur le dossier Kombouaré où Franck Kita protégeait le Kanak quand Waldemar n’en voulait plus. Difficile d’avoir un réel son de cloche dans ce club.
Des paramètres compliqués, une reconstruction périlleuse
Quand un coach débarque, il regarde dans un premier temps le projet et les moyens dévolus pour savoir s’il peut faire quelque chose. Surtout s’il récupère un club qui reste sur plusieurs saisons aux portes de la relégation. Quels départs programmés ? Quels moyens pour la reconstruction ? A ces questions, les paramètres sont inquiétants. Cet été, le FC Nantes dispose de nombreux joueurs en fin de prêt (Cozza, Thomas) ou en fin de contrat (Pallois), d’éléments majeurs en fin de cycle ou disposant d’un bon de sortie (Chirivella, D.Augusto, Castelletto, M.Simon), d’une caisse d’indésirables difficile à fourguer (Mohamed, Lafont, Kadewere), doit vendre pour 40 M€ au moins et ne peut remplacer qu’en offrant des salaires à 50 000€ brut par mois. Quand on se dit qu’il faudra sans doute sacrifier Matthis Abline ou encore Nathan Zézé pour rentrer des liquidités, on ne peut qu’être inquiet.
Le coach, toujours seul contre tous à Nantes
Travailler au FCN est particulier dans la mesure où le coach ne peut pas s’appuyer sur un véritable directeur sportif pour son recrutement. Il faut souvent faire appel à ses propres réseaux ou aux agents proches de la direction. Ce club, c’est aussi un véritable panier de crabes où on vous demande des résultats immédiats et probants, sans temps d’adaptation, et avec la pression de devoir incorporer des jeunes sous peine de faire face à une levée de bouclier des formateurs. Dans cette mini-république où chacun joue sa partition individuelle, il faut aussi s’assurer de ne pas brusquer un président qui ne supporte pas de voir « des millions d’euros sur le banc ou en tribune ». Comme les attentes des uns sont à l’opposée de celles des autres, le coach – qui est par définition le décideur ultime du terrain – est toujours l’homme à abattre.