ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard : « Pour Galtier, Sainté était plus tranquille que le PSG ! »
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par Laurent HESS
CONFIDENCES

ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard : « Pour Galtier, Sainté était plus tranquille que le PSG ! »

Cette semaine, Didier Bigard évoque l'affaire Galtier. En se souvenant de certains comportements du coach du PSG lorsqu'il officiait à l'ASSE...

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A Saint-Étienne, les affaires on a connu. Les premières n’ont pas eu la caisse de résonance de celles qui secouent le monde du football aujourd’hui avec les réseaux appelés sociaux. Qu’aurait entendu Rachid Mekhloufi quand, homme de conscience autant que de talent, il a filé en Suisse afin de participer à la création de l’équipe du FLN, alors qu’on l’imaginait aller en Suède avec l’équipe de France de 58. C’était, il y a tout juste 65 ans. Quelles diatribes auraient lues Georges Carnus et Bernard Bosquier quand Roger Rocher les avait mis sur la touche pour haute trahison, parce qu’ils avaient signé à Marseille? 

Quel tribunal populaire se serait penché sur les mots doux adressés par le président de l’ASSE à Salif Keita quand lui aussi a choisi l’OM? Ou sur le bras d’honneur d’honneur de ce dernier lors de leurs retrouvailles au Vélodrome? Georges Bereta vendu, lui, au club phocéen par l’homme à la pipe auquel il ne parlera plus jamais, aurait-il été au banc des accusés ou des victimes?

Les écrits restent, dit-on et du papier il y en eu dans ces années 70, pas tous sur Split, Kiev ou Glasgow. Mais dans le quotidien, les pages se tournent et au cours des années 80, ce sont les voix de Jacques Vendroux ou Eugène Saccomamo qui tapent sur la grosse caisse, plus noire que verte. Avec quelques ouvertures de journaux télévisés en prime. La bataille entre les camps, pro et anti Rocher, se passent au micro et surtout à coups de stylo pas mouchetés dans la presse locale. Les débats publics demeurent eux l’apanage des comptoirs des bars. Il faut attendre un peu pour que les banderoles fleurissent au stade. Elles réclament le départ d’André Laurent, inspirés par les amis d’Yves Guichard. Suivent les analyses, profondes ou synthétisées sous forme de collages anonymes, qui s’empilent dans les boîtes à lettres des rédactions sportives. Prémices des mails et d’un débat de plus en plus public. Une nouvelle décennie et l’affaire des faux passeports aiguise un peu plus les esprits critiques. Comme vingt ans avant, la justice passe et va devenir une invitée permanente au stade, permettant aux fans trop ultras de poursuivre les matches au prétoire. Mais l’expression publique a bien d’autres vecteurs de communication. 

 

Fournier ne décrit pas le Galtier que l’on connaît 

 

Si les revendications, devenues plus acerbes qu’humoristiques, accompagnées de refrains moins chantants, se disputent toujours les kops, en témoigneront le duo Caïazzo - Romeyer, il suffit désormais de deux cent quatre-vingts caractères pour amorcer la pompe à infos. Et alerter les institutions publiques et judiciaires. Là, c’est Christophe Galtier qui pourra le confirmer. Celui dont on louait les qualités humaines, plus que sa science tactique, a vu la machine médiatique s’emballer sur un mail, sur des propos prêtés par celui dont il fut proche avant qu’ils ne travaillent ensemble. De Marseille à Parme en passant par Strasbourg et bien sûr Nice, Julien Fournier ne doit pas compter que des amis. Il en aura peut-être un peu moins si on en juge les soutiens apportés à celui dont il affirme que, concernant la composition de l’effectif niçois, il n’avait « aucun argument sportif mais bien uniquement des arguments religieux ou de couleur de peau ». Un discours que nous n’avons jamais entendu de sa bouche lorsqu’il était à Saint-Étienne, comme l’ont déclaré également Laurent Batlles, Loïc Perrin et bien d’autres. Mieux, Galtier refusait de révéler quels joueurs suivaient le ramadan pour éviter l’amalgame avec d’éventuelles contre-performances et bien que tributaire des retombées de la CAN sur son effectif, il était dans l’échange avec les sélectionneurs africains comme français, pas dans l’opposition. Aurait-il tant changé ou les projecteurs seraient-ils trop puissants quand on parle du PSG? Pour les suiveurs des Verts qui ont traversé tant de crises, c’est un comble que de lui rappeler que « finalement, Christophe, Sainté, c’était plus tranquille… »

Didier Bigard 

Ligue 2 Classement général - But! Football Club (butfootballclub.fr)

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Pour résumer

Didier Bigard évoque l'affaire Galtier. Il rappelle qu'à l'ASSE, "Galtier refusait de révéler quels joueurs suivaient le ramadan pour éviter l’amalgame avec d’éventuelles contre-performances et bien que tributaire des retombées de la CAN sur son effectif, il était dans l’échange avec les sélectionneurs africains comme français, pas dans l’opposition.."

Laurent HESS
Rédacteur
Laurent HESS

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