L’OL au bord du gouffre, relégué en Ligue 2… et bientôt privé d’Europe ?

Michele Kang à l'OL
Bastien Aubert
3 juillet 2025

Rétrogradé en Ligue 2 la semaine dernière par la DNCG, l’OL a immédiatement annoncé faire appel de la décision. Le verdict de la commission d’appel, qui pourrait tout changer (ou tout enterrer), est attendu dès la semaine prochaine. En coulisses, la tension est à son comble.

La bombe est tombée mardi dernier. L’Olympique Lyonnais, monument du football français, a été rétrogradé administrativement en Ligue 2 par la DNCG. Une sanction violente, dont les conséquences pourraient être dramatiques pour le club rhodanien. Depuis, c’est silence radio du côté de Décines. La nouvelle gouvernance — Michele Kang, désormais présidente, et Michael Gerlinger, fraîchement intronisé directeur général — mène les opérations dans l’ombre. Mais l’urgence est là.

L’heure tourne, et l’OL joue sa survie

La DNCG, dans son courrier reçu ce lundi par le club, a détaillé les raisons précises de cette relégation. Désormais, le compte à rebours est lancé. Le club a peu de temps pour contester efficacement la décision et présenter les garanties financières exigées. Objectif : obtenir un retournement de situation lors de l’appel prévu la semaine prochaine.

Problème : sans apport concret et immédiat de fonds — à hauteur d’au moins 70 millions d’euros — la relégation pourrait être confirmée. L’argent devra provenir d’un regroupement d’actionnaires et être déposé sur un seul compte. Un casse-tête bancaire et juridique, alors que les jours défilent.

Une intersaison gelée, un mercato paralysé, des joueurs dans le flou

Pendant ce temps, l’équipe de Paulo Fonseca est dans le brouillard. Le technicien portugais, censé lancer la préparation estivale lundi, ne peut ni recruter, ni vendre. Seules les options d’achat déjà négociées ont pu être finalisées : Saïd Benrahma a rejoint Neom, Johann Lepenant est parti à Nantes. Pour le reste, c’est blocage total. Et chaque jour passé sans évolution fait grimper la nervosité dans le vestiaire.

« On ne sait pas dans quelle division on va jouer, ni même si on aura le droit de disputer la Coupe d’Europe », lâche un proche du groupe. Car oui, l’épée de Damoclès ne concerne pas que la Ligue 1. Si rien ne bouge d’ici la mi-juillet, l’OL pourrait aussi perdre sa place en Ligue Europa, durement acquise en fin de saison dernière. Un coup de massue supplémentaire.

Une visite mystérieuse à Genève et des tractations intenses

Mardi, Michele Kang et Michael Gerlinger se sont rendus à Genève. Officiellement, aucun commentaire. Officieusement, il s’agirait de discussions avec l’UEFA concernant la future participation européenne du club. Un dossier brûlant. Sans feu vert sur le plan national, Lyon sera automatiquement écarté des joutes continentales. Là aussi, l’heure tourne.

Lyon à la croisée des chemins

Ce qui se joue dans les prochains jours va bien au-delà d’une simple relégation administrative. C’est l’identité même de l’OL, sa stature, son avenir à court et moyen terme, qui sont en jeu. Le club veut aller vite, très vite, pour éviter que son intersaison ne se transforme en cauchemar total. Il doit rassurer ses joueurs, son staff, ses partenaires… et ses supporters.

À un peu plus d’un mois de la reprise de la saison 2025-2026, l’Olympique Lyonnais est suspendu à une décision qui pourrait faire basculer tout un projet. Ligue 1 ou Ligue 2 ? Coupe d’Europe ou blackout total ? Les réponses devraient tomber très vite. Mais à Lyon, personne ne dort vraiment en attendant le verdict.

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