par Laurent HESS

ASSE – L'analyse de Laurent Hess : « Puel, fini l'état de grâce !»

L'état de grâce de Claude Puel s'est terminé à Rennes, où l'ASSE a subi sur le fil sa première défaite depuis l'arrivée de l'ancien monégasque.

Ça leur pendait au nez... Après deux 0-0 contre Montpellier et La Gantoise, la série d'invincibilité s'est arrêtée à 11 matches pour l'ASSE, battue à Rennes (1-2). A 9 pour Claude Puel, qui n'avait pas encore connu la défaite depuis son arrivée chez les Verts début octobre. Au Roazhon Park, les Stéphanois ont craqué dans le temps additionnel, sur le dernier corner de la partie, avec un Stéphane Ruffier scotché sur sa ligne et une tête à bout portant de Damien Da Silva, étonnement libre de tout marquage.

De grosses erreurs défensives

L'ASSE avait pourtant ouvert le score sur un corner de Ryad Boudebouz repris au deuxième poteau par Loïs Diony, qui n'avait plus marqué depuis un an en championnat. Un avantage de courte durée avec l'égalisation de Raphinha, que Sergi Palencia avait laissé filer dans son dos. Entre temps, on s'est ennuyé ferme, les deux équipes rivalisant de médiocrité sur une pelouse en piteux état. Côté stéphanois, avec de nombreux blessés auxquels s'est ajouté Loïc Perrin, sorti à la mi-temps, l'équipe était certes très amoindrie.

Mais elle a complètement déjoué, incapable de se procurer le moindre tir de toute la seconde mi-temps. Rennes aurait pu bénéficier d'un penalty pour une faute de Palencia sur Hunou (79e), quand le match a commencé à se transformer en un attaque-défense. Le duo Diony-Bouanga n'était plus sur le terrain, Puel décidant de fermer la boutique et de contrer en lançant Mahdi Camara et Arnaud Nordin. Mais les plans du Castrais n'ont pas marché, les Verts n'ont fait que reculer et ils ont donc fini par céder assez logiquement.

Devant, c'est proche du néant

Le scénario du match a pu rappeler celui d'Oleksandria (2-2) où l'ASSE avait mené 2-0 avant de se faire rejoindre. Là aussi, Puel avait pris le parti de jouer plus bas en sortant Robert Beric et Wahbi Khazri. Après avoir aligné trois milieux défensifs à Geoffroy-Guichard contre Oleksandria (1-1), le coach stéphanois n'avait pas convaincu tout le monde non plus contre La Gantoise (0-0) jeudi dernier en alignant le duo Boudebouz-Diony en attaque et Denis Bouanga en piston. Robert Beric, lui, est resté sur la banc à Rennes après n'être entré que 10 minutes face aux Belges. Peut-être aura-t-il plus de temps de jeu mercredi pour la venue de Nice. Idem pour le jeune Bilal Benkhedim.

Face aux Aiglons, à Reims dimanche prochain et sans doute lors des six derniers matches de l'année, il faudra encore faire avec les moyens du bord, pour Puel, qui a évoqué la fatigue de ses troupes hier. « On tire beaucoup sur les organismes », a-t-il dit, et cela a été palpable, surtout pour Denis Bouanga et Zaydou Youssouf, rincés.

Les supporters, eux, espèrent quand même voir autre chose que ce que l'équipe a proposé cette semaine. Car si ce n'est pas le cas, pas sûr que l'ASSE, 9e de notre pauvre L1 alors qu'elle aurait pu s'installer sur le podium en cas de victoire à Rennes, puisse reprendre de sitôt sa folle « remontada » des deux derniers mois... »

Laurent HESS

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Pour résumer

L'état de grâce de Claude Puel s'est terminé à Rennes, où l'ASSE a subi sur le fil sa première défaite depuis l'arrivée de l'ancien monégasque.

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Rédacteur
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