FC Nantes : la politique salariale passée au crible
En effet, la « Maison jaune » faisait partie des cinq formations qui n'étaient pas concernés par cette réforme.
Quatrième de Ligue 1 avant la 14e journée, le FCN a instauré une politique très en vogue en Allemagne et qui commence à faire des émules en France (Rennes, Saint-Etienne ou encore Marseille l'ont adopté). Dans France Football, Waldemar Kita a expliqué la philosophie qu'il souhaitait adapter il y a longtemps et qu'il a mis en place quand le club végétait en Ligue 2 : « Un vestiaire homogène qui ne soit pas divisé par des histoires d'argent en appliquant un barème de salaires compris entre 15 000 et 35 000 euros, et avec des primes de résultat élevées ». Le dirigeant nantais poursuit : « Je suis quand màªme content que les gens perà§oivent une adéquation entre ce qui se passe actuellement et ce que j'ai voulu mettre en place dès le premier jour. Màªme si c'est un peu prétentieux de le dire. »
Moins bien payés que la moyenne de Ligue 1
Avec une base fixe qui tourne à 35 000€ pour sa fourchette haute, les Canaris sont moins bien payés que la moyenne des joueurs de Ligue 1 qui tourne aux alentours de 60 000€ (du fait de l'inflation provoquée par le PSG et Monaco). Malgré tout, avec son système de primes, le FC Nantes verse chaque mois entre 50 000 et 60 000€ à son meilleur buteur, Filip Djordjevic, l'élément le mieux payé du club. Si ses émoluments peuvent atteindre 720 000€ brut par an, on est donc très loin du seuil mis en place par le gouvernement dans sa réforme.
Malgré tout, il y a un revers de la médaille à cette stratégie : aussi proches soient-ils en dehors du terrain, les joueurs nantais les plus performants sont amenés à partir sous d'autres cieux. Vers des clubs qui leur offriront de meilleures rétributions. S'il a rencontré ses dirigeants il y a quelques semaines dans l'optique de discuter d'une prolongation, un joueur comme Djordjevic va quitter la Loire-Atlantique l'été prochain, à la fin de son présent contrat. Récemment, quand on lui demandait ce que le président pourrait faire pour qu'il prolonge, le Serbe avait eu cette phrase : « Qu'il me donne un papier et qu'il paie ! » Seul bémol : casser l'équilibre financier du vestiaire n'est nullement dans les plans du FCN aujourd'hui.