Le 08/05/2019par Raphaël Nouet

L'instant OM : pour la saison 2019-20, il est déjà trop tard !

Supporter de l'OM devant l'éternel (qui, pour lui, s'appelle Raymond Goethals), Raphaël Nouet revient chaque mercredi soir sur l'actualité chaude de son club de cœur.

“Quelle douleur, cette fin de saison ! Non, pardon, quelle douleur, cette saison ! A bien y réfléchir, il n'y aura eu aucun moment heureux, rien dans les trois Coupes, aucun exploit en championnat... Personnellement, je ne garderai comme souvenir de 2018-19 que la découverte des Costières de Nîmes lors de la 2e journée. Le résultat cette fois-là (1-3) aurait dû me faire comprendre que quelque chose ne tournait pas rond. D'ailleurs, le collègue Fabrice Lamperti, ancien de la maison But! aujourd'hui à La Provence, avait senti que les douze mois à venir serait douloureux.

Voilà donc Frank McCourt et Jacques-Henri Eyraud face à un chantier énorme. Deux choses me font très peur. La première, c'est que le président serait, selon La Provence, très investi sur le dossier du centre de formation. Formidable, très bonne idée. Mais est-ce vraiment la priorité du moment ? C'est l'arrivée d'un entraîneur de renom qui devrait occuper son esprit 24h/24. Or, rien ne filtre. C'est soit très bon signe, soit très mauvais.

"L'entraîneur qu'il s'apprête à nommer n'aura certainement pas les hommes qu'il voudrait et va donc perdre du temps à découvrir ceux qu'on lui imposera"

Personnellement, j'ai bien peur que ce soit très mauvais. Je m'explique. Il y a deux ans, j'avais contacté l'agent de joueurs Yvan Le Mée, pour faire un tour des besoins des clubs de L1 durant l'été. En évoquant la possible arrivée de Diego Simeone au PSG, il m'avait répondu en substance qu'un entraîneur de ce calibre ne commence pas à travailler sur sa future équipe au mois de juin. Que le club qui aurait l'envie de le recruter devrait le faire dès janvier, pour définir un axe de recrutement et lui présenter dès la reprise de l'entraînement un effectif complet.

Il est évident qu'Eyraud n'a pas commencé à travailler avec Laurent Blanc ou un autre sur le prochain effectif en janvier. A trop faire confiance à Rudi Garcia, il se retrouve aujourd'hui dans une impasse. L'entraîneur qu'il s'apprête à nommer n'aura certainement pas les hommes qu'il voudrait et va donc perdre du temps à découvrir ceux qu'on lui imposera. Gouverner, c'est prévoir et Jacques-Henri Eyraud, pour qui je conserve une forte estime, montre de sérieuses carences à ce niveau..."

R.N.