OL : Textor plombé dans son projet de rachat d’un club anglais !

Si le plan de John Textor était de remplacer Crystal Palace par un autre club anglais, possiblement en Championship, ce projet a désormais du plomb dans l’aile depuis la rétrogradation de l’OL en Ligue 2 par la DNCG…
Est-ce la fin du groupe Eagle ? En actant la relégation en Ligue 2 de l’Olympique Lyonnais, la DNCG a mis un sérieux stop aux divers projets de John Textor. Mis en retrait par Arès jusqu’à l’appel de Lyon devant le gendarme financier fédéral mi-juillet, l’Américain doit désormais composer avec les multiples conséquences de cet échec. Notamment dans son projet d’expansion. En effet, s’il a acté la cession de Crystal Palace pour un peu plus de 200 M€ à son compatriote des New York Jets Woody Johnson, Textor ne pourra pas réinvestir dans un nouveau club anglais. Une condition presque vitale à la réussite de son IPO à la bourse de New York.
Arès active son gage sur la vente de Crystal Palace
Pour Romain Molina, qui s’est exprimé sur notre Talkshow OL de la semaine, John Textor ne peut s’en prendre qu’à lui-même pour cet échec, du fait de son énorme pêché de gourmandise à l’été 2024 : « Le premier point, c’est que Textor en espérant 500 M€. 400-500 M€, personne ne va donner ça pour des parts non décisionnelles. Surtout que c’est un peu compliqué l’actionnariat de Crystal Palace. Au final, il ne prend même pas la moitié de ce qu’il espérait (…) Encore une fois, c’est un mauvais calcul de sa part car je pense qu’à 300-350 il partait. Mais il a été trop gourmand il y a un an … »
Comme annoncé par L’Equipe, et sous réserve que la Premier League valide définitivement la cession de Palace en septembre, Arès va finalement se rembourser à hauteur de son gage sur la vente du club anglais. Pour le reliquat, aux alentours de 40 millions d’euros, cela devrait revenir à l’OL. Pas de budget donc pour John Textor (s’il reste le dirigeant opérationnel du club à l’issue de l’été !) afin de racheter le club de Championship sur lequel il souhaitait miser (Sheffield Wednesday ?).
Textor plus isolé que jamais
Quand on lui parle du plan de Textor, évoqué par le principal intéressé dans les colonnes de The Athletic lundi dernier, Romain Molina en rigole : « C’est du Textor. « J’ai un super projet », comme il aime bien le dire ». Le journaliste d’investigation estime surtout que son projet était simplement une nouvelle poudre aux yeux pour convaincre d’autres investisseurs à rentrer dans son projet bancale et cavalier : « Je sais qu’il n’aime pas qu’on compare son schéma à une pyramide de Ponzi mais parfois je m’interroge. Pour que le système Textor marche, il faut toujours que les mecs lui donnent des capitaux, qu’il trouve de nouveaux investisseurs pour rembourser les dettes ici ou là. Franchement, c’est exactement ça quand tu regardes. C’est peut-être un peu fort de parler de Ponzi mais il y a des fois où, dans le milieu du foot, ça interroge. Parce que quand il veut Everton avec l’aide de son copain Marinakis, c’est pour qu’il trouve des gens qui disent : « ok, je vais croire en toi et mettre dans Eagle » et cet argent aurait servi à rembourser les dettes à Lyon, à Botafogo, etc. » ». Aujourd’hui sans moyens, sans soutiens (autres que Michele Kang et Jean-Pierre Conte) et désormais sans écurie anglaise « bankable » pour être sa figure de proue en vue de l’introduction en bourse, John Textor est plus proche que jamais du « game-over » d’Eagle Football Holdings.