ASSE : cinq choses à savoir sur … Brandao

Chaque semaine, But ! Saint-Etienne passe au crible un joueur de l'ASSE. A Butfootballclub, nous avons choisi de ressortir des cartons les petits secrets d'Evaeverson Lemos da Silva, plus connu sous le nom de Brandao (publié en octobre dernier).

1. Pourquoi il n'est pas vraiment reconnu au Brésil

A 32 ans et malgré une carrière riche en titre, Brandao n'a jamais eu l'occasion de porter le maillot de la Seleà§ao. Il faut dire que l'ancien Marseillais a un parcours atypique et que son style de jeu n'est pas vraiment le stéréotype du Brésilien « Joga Bonito » qui a appris le football sur les plages de Copacabana. Au sein du Brasileiro, sa carrière n'est pas spécialement glorieuse. Beaucoup de clubs de seconde zone (Gràªmio Maringà¡, Bandeirante, Iraty, Sà£o Caetano) avant son départ en Europe en 2002, à 22 ans. L'athlétique avant-centre s'est forgé dans le rugueux championnat ukrainien, au Shakhtar Donetsk durant sept ans. C'est finalement assez tard, lors de ses démàªlés avec la justice franà§aise en 2011, qu'il a découvert le championnat brésilien. A Cruzeiro et à Gremio où il n'a pas vraiment laissé un souvenir impérissable.

2. Pourquoi les Lyonnais ne l'aiment pas

Bien avant d'arriver à Saint-Etienne et donc d'àªtre automatiquement considéré comme un ennemi aux yeux des supporters rivaux, Brandao cristallisait déjà quelques inimitiés entre Rhône et Saône. Sur le terrain, son attitude de guerrier lui a souvent valu des accrochages avec Cris. Au niveau des résultats, le natif de Sao Paulo restera dans l'histoire comme celui qui a privé l'OL de la Coupe de la Ligue 2012 en marquant un but dans la prolongation (victoire finale de l'OM 1-0). En six matchs face à l'OL, « Monsieur Coupe de la Ligue » n'a perdu qu'une seule fois, inscrivant trois buts. Marseille n'a jamais été battu par Lyon lorsqu'il a trouvé le chemin des filets. Espérons que ces bons chiffres se traduisent dans le derby du 9 décembre prochain et au match retour.

3. Pourquoi il ne parle toujours pas franà§ais

Màªme s'il est en France depuis janvier 2009, Brandao ne maà®trise pas la langue de Molière. Ou alors seulement quand à§a l'arrange et qu'il veut faire passer un message fort. Lors de la conférence de presse la semaine dernière, Brandao a confié qu'il prenait des cours : « Je progresse en franà§ais. Parfois, j'essaie de parler avec mes amis sur le terrain », glissait-il en rigolant. D'une manière générale, le Brésilien ne fait pas non plus d'efforts énormes pour prendre des cours de langue. Peu affable et encore plus méfiant depuis la fameuse affaire dont il est sorti innocent il y a peu, Brandao n'accorde quasiment pas d'entretiens individuels. La barrière de la langue est un bon prétexte. Et puis, comme il dit si bien (et en franà§ais !), « je préfère répondre sur le terrain, pas devant la presse ».

4. Pourquoi c'est une star sur le net

Outre les vidéos moqueuses sur son franà§ais balbutiant et son « J'ai pas touché » en finale de Coupe de la Ligue face à Bordeaux qui fait l'objet de nombreuses parodies, le Brésilien arrive à tirer son épingle du jeu sur les réseaux sociaux et notamment Twitter. Sur son compte « EvaeversonB9 » compte un nombre incroyable de suiveurs : 608 000. A titre comparatif, le club compte « seulement » 15 000 followers. Soit 40 fois moins. A l'échelle de la Ligue 1, Brandao est également un poids lourd. Devant toutes les stars de l'OL et du PSG et seulement devancé par la Twittosphère de l'anglais Joey Barton et ses 1,7 millions de fans. La clé du succès ? Une interactivité importante avec ses fans, quelques pensées philosophiques. Seul bémol pour les Stéphanois : ses écrits sont en portugais.

5. Pourquoi c'est un homme d'affaire averti

Il y a quelques jours, Brandao faisait la promotion d'Henrique Lemes, vainqueur de « la Nouvelle Star » brésilienne et artiste dont l'attaquant des Verts est l'impresario. Il faut dire que l'ex-Marseillais et le « nouveau Michel Telo » ont co-écrit une chanson ensemble qui est sorti la semaine passée. Un texte que le joueur de 32 ans espère voir s'imposer dans le vestiaire forézien avant les matchs. « J'aime beaucoup la musique et j'ai toujours aimé à§a mais j'ai également d'autres affaires dans l'immobilier. Notamment un supermarché au Brésil. Oui, je suis un homme d'affaire », rigole l'intéressé qui a plus d'une idée pour assurer sa reconversion après le football.

Alexandre CORBOZ

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