OM : l’issue de la saison est-elle déjà écrite ?

Pourtant, il y a des signes avant-coureurs qui prédestinent à une saison ratée côté olympien. Explications.

Elie Baup réussi rarement ses deuxièmes saisons

Deuxième l'an dernier, Elie Baup avait surpris tout son monde en réussissant à qualifier directement l'OM en Ligue des Champions alors que la saison avait été considérée comme année de transition. Mais partout où il a entraà®né, le coach phocéen a toujours parfaitement réussi ses entrées en matière (si l'on excepte son parcours douteux avec le FC Nantes).Au contraire, il suffit simplement de se référer à son palmarès pour s'apercevoir qu'il ne réussit jamais ses deuxièmes saisons. A Saint-Etienne (1994-1996), il est limogé lors de la deuxième saison alors que le club descendra en D2. C'est une nouvelle fois chez les Verts qu'il va s'enfoncer dix ans plus tard (2004-2006).C'est à Toulouse qu'il rebondit la saison suivante (2006-2008) pour le màªme constat d'échec. Finalement, il n'y a qu'à Bordeaux (1997-2003) qu'il arrivera à remporter un trophée de Champion de France lors de sa deuxième saison (au nez et à la barbe de”¦ l'OM !).

Dimitri Payet n'a jamais brillé la première saison

Si le coach ne réussit pas ses deuxièmes saisons, c'est tout le contraire pour sa recrue phare de l'été. Arrivé en provenance du LOSC cet été pour près de 10 M€, l'international franà§ais est fidèle à sa réputation. Que ce soit à Nantes, St-Etienne ou à Lille, Payet n'a jamais fait l'unanimité. En tous cas jamais la première saison. Lors de ses débuts en 2005-2006 sous le maillot canari, il n'inscrira qu'un but en trois matches. Recruté par Saint-Etienne en 2007, il ne marquera aucun but en 31 apparitions. Idem à Lille, en 2010-2011, où il ne trouvera le chemin des filets qu'à 6 reprises en 33 matches. L'histoire semble donc une fois de plus se répéter du côté de Marseille”¦

L'effectif inchangé commence à s'essouffler

C'est l'argument le plus prisé des dirigeants olympiens. Hormis un recrutement rondement mené, ils étaient surtout fiers d'avoir gardé les cadres de l'effectif. Mais à quel prix ? En réalité, aucune grosse offre n'est arrivée sur le bureau de Vincent Labrune. Mais surtout, à force de ne pas renouveler l'effectif, la lassitude comme à se faire sentir. Dans le onze d'Elie Baup, six étaient titulaires en huitièmes de finales lors de l'exploit face à l'Inter Milan il y a deux saisons (Mandanda, Valbuena, A. Ayew, Nkoulou, Diawara et Morel). Plusieurs d'entre eux ont connu la période faste de l'OM avec les titres qui en ont découlé sous l'ère Didier Deschamps. Difficile donc de concerner des joueurs qui ont déjà quasi tout connu avec le club.

Cet OM-là n'aime pas les gros

Depuis qu'Elie Baup a pris en main l'équipe première, on ne peut pas dire qu'il ait réussi des exploits phénoménaux. La saison dernière, l'OM n'a jamais gagné lors de ses quatre matches face au PSG (3 défaites, 1 nul), ni aucun de ses deux matches face à l'OL (1 défaite, 1 nul), ni ses quatre rencontres les plus importantes de Ligue Europa face à Fenerbahà§e et le Borussia Mà¶nchengladbach (2 défaites, 2 nuls). Les hommes d'Elie Baup ont sauvé l'honneur en prenant une manche face à Saint-Etienne et Lille (2 victoires, 2 défaites).Cette saison, il n'est donc pas étonnant de voir l'OM ne remporter aucun de ses gros matches, que ce soit en championnat (l'AS Monaco, le PSG et Nice…) ou en Ligue des Champions (Arsenal, Dortmund, Naples). Encore une fois, Saint-Etienne est venu éclairer l'horizon marseillais. Le mois de décembre, avec des rencontres face à Lille, Nantes, Dortmund, Lyon et Bordeaux a de quoi donner des sueurs froides aux supporters phocéens”¦

Michaël LESCOT

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