OL Féminin – Ligue des Champions : les raisons de l'élimination

OL Féminin – Ligue des Champions : les raisons de l'élimination
But ! Football Club
14 novembre 2013

Un échec cuisant qui peut néanmoins s'expliquer facilement. Analyse en cinq points.

1. Il y avait un client en face

Si l'OL s'était imposé 1-0 en Allemagne (but de Louisa Necib), Postdam ne devait pas àªtre pris à la légère. Vainqueur de la compétition au dépens de Lyon en 2010 et finaliste malheureux en 2011 et 2012, le Turbine affichait un niveau de jeu élevé. Fortes dans l'impact et avec un mental sans faille màªme à 1-0 pour l'OL, les filles de Bernd Shrà¶der ont fait le boulot. Pour Lyon, c'était la finale avant l'heure. Ce match est arrivé trop tôt dans la saison.

2. Les Lyonnaises ont laissé passer leur chance

Sans doute grisées par une ouverture du score rapide (Camille Abily à la 11e minute), les joueuses de Patrice Lair n'ont pas converti la balle du break sur le corner suivant par Kumagai. La malheureuse japonaise, centrale de formation exilée au poste de latérale droit, et qui a connu une mauvaise soirée avec ce penalty très litigieux concédé à la 73e minute (1-2). En face, le Turbine a joué les coups à fond, comme Wolfsburg l'an dernier.

3. Une deuxième mi-temps la peur au ventre

Battues dans l'impact mais sereines jusqu'à l'ouverture du score, les Lyonnes ont manqué leur seconde période. Ne sachant pas vraiment sur quel pied danser, partagées entre l'envie de prendre l'avantage et la volonté de ne pas perdre. Cela s'est ressenti dans les choix de Patrice Lair, lequel a d'abord fait un changement offensif à la pause (Rapinoe par Thomis) avant de bétonner son milieu de terrain (Abily par Bussaglia). Un coaching que l'on peut qualifier de perdants puisque le coach lyonnais n'a pris tous les risques qu'après le but allemand en sortant une joueuse défensive (Viguier) pour une attaquante (Tonazzi).

4. Une attaque hors du coup

Ballon d'Or suédois au màªme titre que Zlatan Ibrahimovic, Lotta Schelin n'y était pas. A sa gauche, Eugénie Le Sommer n'a pas trouvé de décalage, trop rarement en situation de frappe. L'américaine Megan Rapinoe ne s'est jamais trouvé en position de créer le danger, pas plus que sa remplaà§ante, la fusée Elodie Thomis, bien muselé par l'arrière-garde allemande. A la baguette, Louisa Nécib n'a pas réalisé son exploit habituel. Seule Camille Abily est parvenue à se retrouver en position de frappe avec suffisamment de temps pour ajuster et marquer.

5. Une défense fébrile

Sur les contre-attaques allemandes comme sur les coups de pied arràªtés, l'OL s'est souvent retrouvé en difficulté. A gauche, Lara Dickemann attaque mieux qu'elle ne défend. Le danger est souvent venu de son côté. A droite, Saki Kumagai n'est pas à sa place et à§a s'est vu. Que de déchet. Dans l'axe, le duo Renard-Viguier a parfois paniqué face au pressing allemand. Enfin, la gardien Sarah Bouhaddi a souvent été obligé de jouer très haut. Parfois trop.

Conclusion : avec cette défaite, on peut dire que la saison lyonnaise est finie. L'OL gagnera probablement le championnat et la Coupe de France mais la saison n'en sera pas réussie pour autant. Il n'y aura aucun représentant franà§ais dans le Top 8 européen. Pour la première fois depuis très longtemps.

Alexandre CORBOZ

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