Le blog de Denis Balbir : «EA Guingamp – ASSE : les Verts décrochés»

Il faut être honnête et faire la part des choses. Aujourd'hui le rêve n'est plus permis. Quand on voit jouer Nantes, Rennes, Lyon ou d'autres avec sérieux et organisation, et qu'on pensait les Verts capables de rivaliser à une certaine époque avec ceux-là et tant d'autres, le résultat est là. Les Stéphanois sont englués dans un drôle de pétrin. Tout le monde cherche logiquement une explication. Le recrutement hivernal, les choix de Christophe Galtier, le rythme « plan plan » de certains cadres, et un banc moins concerné que par le passé, lassé peut être de passer du terrain au banc donc, ou en tribunes. Bref, une équipe qui souffre certainement d'un peu tous ces symptômes....

Avec 12 défaites et une très mauvaise gestion d'un calendrier à sa portée (malgré les précautions d'usage à prendre), les Verts se sont mis une pression inutile avant d'accueillir Montpellier - ce qui sera tout sauf une partie de plaisir - dans un stade qui est tout prêt de siffler les siens, au lieu de les soutenir, par dépit et incompréhension. Oui c'est triste à dire mais le pire de notre ressenti est qu'aucun sentiment de révolte n'a l'air d'habiter cette équipe et c'est là tout le problème, au delà d'un déchet technique inquiétant.

Un plan d’urgence est nécessaire

Il va falloir établir une sorte de plan d'urgence pour mettre devant leurs responsabilités certains joueurs pour ne pas gâcher une saison où on ne pourra pas se satisfaire d'un parcours en Coupe d'Europe honorable mais dont la sortie cruelle fut comme un masque qui tombe. 12 défaites donc, une différence de buts négative, des titulaires potentiels en CFA, une défense aussi tendre qu'un fromage trop fait.

Tout cela n'est pas bien gai et il ne faudrait pas tomber de très haut quand on a été aussi régulier dans un passé récent. La dernière fois que l'ASSE était aussi mal en point au niveau comptable, les Verts avaient fini dixième. A eux, en enclenchant une série, de retrouver de l'allant et leur football et au coach de trouver une stabilité nécessaire à une bonne négociation de cette dernière ligne droite. On ne pourra pas sans cesse et surtout pas à l'heure du bilan, se cacher derrière la grave blessure de Beric, même si on ne peut l'occulter. Un Beric dont le retour est attendu dans un mois au mieux. D’ici là, les dés seront déjà peut-être jetés sur une saison qui pourrait être l’une des pires d'un passé tout frais. Un scénario catastrophe qu'on sent venir en espérant se tromper .

Denis BALBIR