Alors que du côté de l’Etat, on suggère au football français de baisser le prix des places pour augmenter la fréquentation et d’améliorer le Merchandising, les clubs de Ligue 1 réclament des charges moins élevées pour redevenir compétitifs.
Sans partir dans ces deux extrêmes, plusieurs mesures sont possibles pour sauver l’indice UEFA de la France. Les voici :
1. Mieux protéger les Européens
Si au niveau de la Ligue des Champions, les clubs bénéficient de suffisamment de temps de récupération pour bien aborder les matches du mardi et du mercredi avec la possibilité de jouer le vendredi précédent, il n’en est pas de même pour les participants à la Ligue Europa. En effet, les clubs doivent parfois se déplacer le jeudi et revenir jouer un match le dimanche à 14 heures. Le moyen de parer au problème ? Décaler les matches au lundi soir, sur les plages habituellement dévolues à la Ligue 2, ou – si l’affiche est trop importante – la faire jouer le dimanche à 21 heures.
2. Prendre le problème des fonds d’investissement à bras le corps
Plusieurs présidents de club comme Jean-Michel Aulas, Jean-Louis Triaud ou encore Bernard Caïazzo se sont récemment élevés contre cette pratique. En Espagne ou au Portugal, les clubs peuvent faire appel à des fonds d’investissement, qui recrutent un joueur, le rémunère en partie et le place dans une « vitrine » afin de le valoriser et le revendre quelques mois ou années plus tard. C’est notamment le cas au FC Séville, à Benfica, au FC Porto ou encore à l’Atlético Madrid, des clubs qui contournent le fair-play financier par ce biais. « En France, c’est interdit et heureusement car ce n’est pas très moral ! Mais ça devrait aussi l’être en Espagne, au Portugal ou en Russie par exemple. Aujourd’hui, la situation n’est pas équitable. Michel Platini veut que cette pratique s’arrête. C’est très bien ! Il suffirait de dire qu’un joueur ne peut pas jouer la Coupe d’Europe s’il appartient à une société tierce. Maintenant que cette pratique est lancée, ce n’est pas facile de faire marche arrière », déplore Caïazzo.
3. Autoriser les prêts de courte durée pour renforcer les effectifs européens
En Angleterre par exemple, les prêts « au(x) mois » sont autorisés. Ceux-ci permettent aux clubs de s’ajuster dès le début de saison, d’équilibrer les effectifs et les dépenses salariales en fonction du nombre de compétition dans lesquelles on est engagé. Une équipe européenne en début de saison peut choisir de se faire prêter un joueur pour quatre mois entre septembre et décembre, puis de solliciter un nouveau prêt si l’équipe venait à s’offrir un printemps dans la compétition. En France, lorsqu’on sollicite une mutation temporaire en juillet ou en août, c’est forcément pour toute la durée de la saison… Avec la contrainte de payer un salaire et des charges sur toute la période. C’est d’ailleurs pour ça que les dirigeants de club y réfléchissent à deux fois avant d’étoffer leurs effectifs par ce biais. Un assouplissement du règlement simplifierait la vie de certaines formations.
4. Mieux redistribuer l’argent aux participants de la Ligue Europa
En France, la répartition des droits TV ne favorise clairement pas les Européens. Au contraire. Le vainqueur de la Coupe de France - qui va déjà directement en phase de groupe - perçoit 50% du montant total dévolu à l’Europa Ligue et les autres se partagent les 50% restants. Par exemple, cette année, Guingamp va toucher 50% de la dotation. Le LOSC et l’ASSE vont se partager les 50% restants à 25/25. Si Lyon s’était qualifié, les Verts et les Dogues auraient vu leur dotation baisser. Pas l’En Avant. « Le vainqueur de la Coupe mérite-t-il plus que le 3e ou le 4e de Ligue 1 ? Pour moi, c’est une aberration totale », s’emporte Bernard Caïazzo, du même avis que Jean-Michel Aulas concernant le nouveau « projet » de répartition pour l’Europe. « Je pense qu’il faudrait qu’il y en ait 80 M€ des droits qui aille aux clubs qui rapportent des points l’indice UEFA, pas forcément ceux qui jouent la Coupe d’Europe. Le système de rémunération devrait prendre ça en compte pour motiver ceux qui font l’indice », explique le dirigeant lyonnais.
A.C
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