Équipe de France : de nouveaux dossiers fracassants de Knysna dévoilés !

Dans un long entretien accordé à nos confrères de L’Équipe, Roselyne Bachelot, ancienne ministre des Sports, raconte pour la première fois son séjour auprès des Bleus lors de la Coupe du monde 2010. Extraits :  

A Knysna, une ambiance terrifiante entre les joueurs

« Une atmosphère de plomb régnait. Dans la salle à manger, l'équipe était séparée en quatre tables, selon les affinités : une était réservée aux coaches, les trois autres aux joueurs. Et ces quatre groupes ne se parlaient pas. Dans une autre salle, éloignée, il y avait les responsables de la Fédération. Quelques jours après, je reçois un coup de fil affolé de ma conseillère presse, restée à Paris : "La France est à feu et à sang, on ne parle que des injures d'Anelka. Elle m'a ensuite rappelée dix-sept fois. Dix-sept ! J'ai fini par concéder un communiqué, un petit chef-d'oeuvre de langue de bois ».

Le jour de la grève, Fillon la prend à la légère

« Ce jour-là, Je me retrouve dans une salle de classe à parler au président, qui me dit : "Tu restes en Afrique du Sud, tu vas à la rencontre des joueurs et tu les engueules." Puis, je téléphone au Premier ministre qui me dit, lui : "Le président est le chef d'orchestre, c'est lui qui décide. Mais tout ça, c'est quand même que des gars qui tapent dans un ballon..." Les deux hommes étaient bien résumés dans ces coups de fil : le premier qui fonce sur le mode "Dis-leur que, du haut de ces pyramides, quarante siècles les contemplent." Et le second qui relativise : "Pff on ne va pas en faire tout un foin...’ »

Ribéry téléphone à sa mère et lui explique s’être fait grondé

« À mon arrivée le lendemain, j'ai réuni tout le monde dans une salle. Je voulais être seule avec les joueurs. J'ai dit aux joueurs : "Quelle image voulez-vous que vos mères et vos enfants gardent de vous?" Ils étaient sous le choc, ils n'ont rien dit. Certains avaient les larmes aux yeux. Parce que je ne leur ai pas parlé comme une ministre, mais comme une mère. J'en avais l'âge. Le lendemain, au petit déjeuner, j'étais juste derrière Ribéry. Je l'entendais parler au téléphone, il devait s'adresser à sa mère : "Oh là là là, qu'est-ce qu'elle nous a passé M'dame Bachelot". Pour lui, mon discours avait produit un effet certain... »

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