Equipe de France : Deschamps, Le Graët, Lloris… Samir Nasri les découpe sans état d’âme !

Ce jeudi soir, Samir Nasri s’est longuement confié dans un entretien à Sport Confidentiel sur L’Equipe 21. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le milieu de terrain de Manchester City avait des choses à dire. Verbatim.

Sur son comportement

Il y a un goût d’inachevé. Rater deux Coupes du Monde, cela restera la plus grande déception de ma carrière. Je n’arrive pas à tout comprendre. A un moment donné, on se remet en question. Mon absence au Brésil m’a fait mal car j’y croyais. J’ai demandé aux autres joueurs et on ne m’a jamais fait de reproches sur mon comportement. Mon image, je la vis très mal. Pas pour moi mais surtout pour ma famille. On a dit beaucoup de choses. J’étais également fautif mais … Je ne pense pas que je méritais un tel procès. Des joueurs ont fait la grève et on leur a pardonné. Alors que moi, trois ans plus tard, on continue de parler de mon comportement. Etre parmi les sportifs les plus mal aimés…

Sur son côté néfaste dans la vie du groupe

Quand je ne jouais pas, j’avoue : je tirais la gueule. Maintenant je n’étais pas du genre à aller voir des joueurs pour leur dire « Toi aussi, tu mériterais de jouer ! » On a dit ça de moi. Ce n’est pas vrai. Je ne suis pas un saint. Loin de là. Mais je ne suis pas le diable qui se prend la tête avec tout le monde…

Sur Didier Deschamps

Je n’ai pas d’affinité particulière avec lui. Je lui en veux. Il m’a privé d’une Coupe du Monde où j’avais tout fait pour y être. Tu fais ton choix, ok. Mais tu me l’expliques. Il a refusé de me rencontrer et je lui en veux. Ce que je pense vraiment de lui aujourd’hui ? Joker. Si j’avais quelque chose à lui dire ? Je réfléchis… On ne sait jamais, il peut porter plainte… Je lui dirais que c’est un hypocrite et qu'il aurait dû se comporter en tant qu’homme, et assumer ses choix, en me disant : ‘’écoute, c’est comme ça, tu ne viens pas, t’es pas content et bien tant pis.’’ Mais au moins avoir une discussion en tant qu’homme.

Sur Noël Le Graët

Je lui dirais la même chose qu’à Deschamps. En 2012, en aparté, il me dit que j’ai eu raison de réagir comme je l’avais fait avec les journalistes. Mais, c’est la même personne qui m’appelait toutes les heures pour faire des excuses publiques. Lorsque je l’ai fait, je n’ai plus entendu parler de lui. Quand j’ai appris sur L’Equipe TV que j’étais suspendu trois matches et que je n’allais pas toucher mes primes que j’avais prévu de reverser à des associations. On me dit qu’on va la verser à des clubs. Je dis « OK, je vais choisir mes anciens clubs » ! Il avait déjà distribué mes primes à d’autres clubs. C’est un grand hypocrite.

Sur Hugo Lloris

Je lui avais demandé des explications auparavant. Il a dit que rien ne s’était passé alors que j’avais eu confirmation d’un journaliste qu’il avait été voir Didier Deschamps, envoyé par trois joueurs, pour demander mon exclusion du groupe après l’Ukraine. Si j’en ai à nouveau confirmation, peut-être que je ne lui serrerais pas la main quand on se croisera en Premier League. Est-ce que je pense qu’il a vraiment fait ça ? Je dis juste qu’il n’y a pas de fumée sans feu…

Sur sa retraite internationale

Manuel Pellegrini a tenté de me faire changer d’avis mais ça ne me rend pas heureux. Quand je viens en Bleu, je souffre. Aujourd’hui, c’est sincère quand je dis que je ne veux plus y retourner. Vous ne me croyez pas ? On en reparlera dans dix ans quand Didier Deschamps ne sera plus là…

Sur sa compagne Anara Atanes

(Rires) Elle va bien ! Le soir où elle a twitté sur Didier Deschamps, je n’étais pas avec elle. J’étais à Abu Dhabi avec Manchester City. Je l’avais eu au téléphone et elle a senti que j’étais pas bien. Elle était en colère et elle s’est lâché sur Twitter. Moi, je lui ai dit : « Ok, tu veux insulter le sélectionneur ? Insulte-le. Tu veux insulter l’équipe de France ? Insulte-la mais s’il te plait : n’insulte pas le pays ! Il n’a rien à voir avec tout ça… » Maintenant, elle s’est excusé. C’est de l’histoire ancienne.