par La rédaction

Argentine, FC Barcelone : Messi, c’est « M le maudit »

S’il a absolument tout gagné en club sous les couleurs du FC Barcelone, Lionel Messi attend désespérément un trophée international avec l’équipe nationale d’Argentine.

Alors qu’il pensait pouvoir débloquer son palmarès lors de la Copa América 2015 dont son pays était le grand favori, le Barcelonais a une nouvelle fois chuté en finale face au Chili la nuit dernière (0-0, 4-1 aux tab).

Appelez-le, « M le maudit ». Meilleur joueur d’une Copa América où il finit meilleur passeur (3 passes), Lionel Messi est passé une nouvelle fois à côté d’un trophée qui semblait lui tendre les bras. Cette fameuse récompense, censée le faire rentrer, à 28 ans, dans la caste des légendes albicelestes dont Diego Armando Maradona, vainqueur de la Coupe du Monde, est encore le roi. Messi l’est déjà un peu, lui qui détient le record de Ballon d’Or (4 !) et qui compte quand même 46 buts en 103 capes internationale. Mais il y a toujours ce vide.

Avec trois finales perdues (Coupe du Monde 2014, Copa América 2007 – 2015), la « Pulga » a cette poisse qui colle à l’image d’un Johan Cruyff. Celle d’une légende incapable de porter son pays vers son Everest. A l’heure actuelle, Messi n’a glané des titres qu’avec les équipes de jeunes de l’Argentine : le titre Mondial U19 en 2005 et les JO 2008 (gagné avec les U23). Un affront à son extraordinaire palmarès au sein d’une Albiceleste qui n’a plus gagné de trophées majeurs depuis 22 ans et qui devra attendre jusqu’en 2018 pour en espérer un nouveau. Messi aura alors 31 ans et vivra sans doute l’une de ses dernières grandes histoires.

Un génie trop seul

Face au Chili samedi soir, « Léo » avait pourtant fait le boulot. Dans un match compliqué, fermé, où le sélectionneur de la Roja lui avait mis un « Pitbull » aux basques (Gary Medel), Messi n’a jamais vraiment pu s’exprimer sans subir les brimades physiques de ses adversaires. Il aura été présent sur les ébauches des esquisses des bribes d’occasions de son pays, sur ce coup-franc excentré qu’il pose sur la tête de Sergio Agüero, sur cette avant-dernière passe qu’il donne à Ezequiel Lavezzi avant que Gonzalo Higuain ne dilapide en un tacle l’occasion qu’il avait impulsée. Il aura aussi, sous une pression colossale, été le seul Argentin à transformer son penalty lors de la séance.

Bien sûr, on attend toujours plus de Messi. Qu’il couche du Chilien comme un vulgaire Boateng ou crucifie son partenaire de club Claudio Bravo comme il l’a fait avec le meilleur portier du monde Manuel Neuer. Mais force est de constater qu’avec l’Argentine, Messi est aussi beaucoup moins bien entouré. Et lorsqu’il s’agit de s’appuyer sur un collectif pour le porter au sommet, c’est incontestablement plus facile quand les alliés s’appellent Neymar, Iniesta ou Busquets plutôt que Higuain, Di Maria ou Banega. Malheureusement pour lui…

Alexandre CORBOZ

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