par La rédaction

ASSE - ENQUETE : La formation fait sa révolution

La finale de Coupe de la Ligue ASSE – Rennes, c’est aussi l’occasion de voir opposer deux idées de la formation à la Française.

Deuxième volet de notre enquête avec la patte stéphanoise.

Derrière les fleurons de la formation que sont Kurt Zouma, Loïc Perrin, Josuha Guilavogui ou encore Faouzi Ghoulam, le vivier est là. Sur les deux dernières saisons, les U19 stéphanois se sont hissés à deux reprises en finale de la prestigieuse Coupe Gambardella, butant sur Monaco (2011) et Nice (2012). Des résultats pour gages de la bonne santé sportive de l’Académie forézienne, drivée jusqu’en juin dernier par Jean-Philippe Primard (coach de la CFA). Mais la direction de l’ASSE n’a pas voulu se contenter de quelques coups en coupe et un jeune qui perce de temps en temps.

Désireux de faire de sa formation un fonds de commerce rentable et de multiplier les jolies ventes sur les gamins du cru comme celle de Gomis (13 M€) ou Rivière (6,2 M€), Roland Romeyer a demandé à son bras droit, Dominique Rocheteau de restructurer le pôle, le densifier et en faire l’une des références françaises. Aujourd’hui, et selon les statistiques de la DNT publiées à l’été 2012, l’ASSE n’arrive qu’en 18e position des centres de formation français (alors que Rennes est second !).

« Aux vues de la qualité des éducateurs, des effectifs des équipes de jeunes et de tout ce que j’ai pu observer, j’ai attribué une note de 13-14/20 à la formation. On doit arriver à 17-18/20 dans le recrutement, dans la rigueur de tous les jours, dans la qualité du travail », nous expliquait il y a quelques mois, Bernard David, arrivé en provenance de l’AJ Auxerre où il était en poste depuis 2000 et promu directeur du centre de formation de l’ASSE.

De nouveaux modes de recrutement

Pour se « moderniser », les Verts ont repensé leur système de recrutement. Bernard David et Gérard Fernandez (responsable du recrutement chez les jeunes) ont travaillé main dans la main sur ce dossier : « L’objectif est de renforcer encore davantage notre ancrage régional. Au niveau national, nous sommes actuellement dans une réflexion. Notamment par rapport à l’Ile de France où nous étions très bons avec l’AJA. » L’international n’est pas en reste puisque depuis l’arrivée de David, un Norvégien prometteur (Eirik Birkelund) et un jeune Russe (Dimitri Cheltcov) ont également rejoint L’Etrat. Mais comme les fonds du club ne sont pas extensibles et que l’ASSE ne peut pas se permettre de se payer une légion de recruteur, une stratégie de bouches-à-oreilles sur fond de clubs partenaires a été pensé.

Bernard David nous la détaille : « L’objectif est de se constituer un réseau et de quadriller la région Rhône-Alpes le mieux possible. Nous avons signés diverses conventions de partenariats qu’on a classé par catégorie de une à quatre étoiles, en fonction de la valeur de l’équipe première et de sa formation. Cela peut aller des grosses écuries comme Niort (Ligue 2) ou Grenoble (CFA 2) à des voisins plus modestes. Mais attention, ce ne sont pas nos esclaves ! On insiste bien sur le côté gagnant-gagnant du partenariat. » Les bons élèves peuvent être rétribués financièrement par l’envoi d’équipements ou par le passage des éducateurs diplômés de l’ASSE pour animer des séances chez les clubs satellites. Une politique bien pensée donc même s’il faudra sans doute plusieurs années avant qu’elle ne fonctionne à plein régime.

Alexandre CORBOZ

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Lire aussi : Rennes, une formation qui se remet en question.

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Pour résumer

La finale de Coupe de la Ligue ASSE – Rennes, c’est aussi l’occasion de voir opposer deux idées de la formation à la Française.

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