ASSE : l’Europe, ça peut rapporter gros !

En cas d’objectif atteint, l’ASSE s’y retrouvera financièrement. Décryptage.

Saint-Etienne en Ligue des Champions ? Plus qu’un fantasme, c’est aujourd’hui une possibilité. A huit journées de la fin, les Verts affichent 50 points au compteur. Soit seulement trois de moins que l’OL (3^e, 53 unités) et quatre de moins que l’OM (2^e, 54 points). L’ASSE compte aujourd’hui quatre points de plus que l’an dernier à la même époque et a battu son record de points depuis le début du XXI siècle. Non content d’être en finale de la Coupe de la Ligue, les coéquipiers de Loïc Perrin ont même l’opportunité de s’offrir une « finale » pour le podium face à Marseille le 18 mai prochain (37^e journée). Mais que rapporterait une troisième place ou une qualification pour l’Europa Ligue ?

La Ligue des Champions, c’est 20 à 30 M€ en plus par an

Indépendamment d’une notoriété supérieure, l’ASSE serait assurée de toucher 2,1 M€ en plus pour une participation au tour de barrage de la Ligue des Champions. Une somme auquel viendrait s’ajouter les gains d’une épopée européenne, quelle que soit la compétition. Absents de Coupe d’Europe depuis de longues années, les Stéphanois ne sont que 78^e à l’indice UEFA. Cela implique que les hommes de Christophe Galtier ne seront pas tête de série et qu’une troisième place leur offrirait un cador européen en apéritif.

S’ils parviennent à se hisser jusqu’à la phase de poule (ou finissent deuxième de Ligue 1), les Foréziens percevront 8,6 M€ supplémentaires auxquels il faudra ajouter 1 M€ par victoire et 500 000€ par match nul. Plus loin, les gratifications augmentent de manière croissante (3,5 M€ pour un huitième, 3,9 M€ pour un quart, 4,9 M€ pour une demi, 6,5 M€ pour une finale et 10,5 M€ pour le vainqueur). Une jolie addition qui peut atteindre 39,5 M€ (soit 79% du budget des Verts) en cas d’épopée allant des barrages jusqu’au titre. Tout ça sans compter les gains liés à la Billetterie, aux ventes croissantes de produits dérivés et aux rentrées liées aux nouveaux partenariats publicitaires.

En moyenne, un club français présent en C1 peut espérer 20 à 30 M€ de rentrées d’argent en plus. Même en gardant les meilleurs joueurs et en revalorisant certains cadres à coup de grosses primes, l’ASSE présenterait un budget largement excédentaire pour la saison 2013-14. C’est d’ailleurs ce qui se passe cette saison à Montpellier.

L’Europa Ligue, c’est 5 à 10 M€ en plus par an

Prestigieuse car elle permet de se mesurer à quelques seconds couteaux de bon niveau, l’Europa Ligue est largement moins lucrative. Avec 208,75 M€ à distribuer entre les 56 participants (48 en phase de poule + 8 reversés de la Ligue des Champions), le gâteau de la C3 n’en est pas négligeable pour autant.

Une qualification pour la phase de poule est valorisée à 1,3 M€, un match gagné 200 000€, un nul 100 000€, une première place dans son groupe 400 000€ et les gains vont crescendo. Pouvant atteindre 9,9 M€ de part fixe en cas de grand chelem, sans prendre en compte les droits télés négociés pays par pays. Un club français « bankable » peut empocher entre 14 et 15 M€ s’il va au bout (soit 30% du budget des Verts) et, là aussi, il faut ajouter tous les « à côté » (Billetterie, produits dérivés, partenariats).

En moyenne, un club français qui sort des poules récupère entre 5 et 10 M€ sur cette compétition. Comme nous vous l’indiquions il y a une quinzaine de jours, l’ASSE ayant budgétisé une 7^e place couplée à 3-4 M€ de ventes de joueurs d’ici au 30 juin pour être bénéficiaire, une qualification pour l’Europa Ligue suffirait donc à être dans les clous. Même si elle n’offrirait pas forcément les mêmes latitudes pour recruter un ou deux joueurs d’expérience.

Alexandre CORBOZ

Retrouvez également toute l’actualité de l’AS Saint-Etienne sur ASSE-LIVE.