AS Monaco, FC Nantes, Girondins – L'oeil de Denis Balbir : « Henry, Halilhodzic, Ricardo... Choix judicieux ? »
Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l'actualité de la Ligue 1.
Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l'actualité de la Ligue 1.
Pour moi, la venue du Champion du Monde 1998 sur le banc de son club formateur est un choix logique. Il connait extrêmement bien la maison. On peut lui reprocher son inexpérience sur le banc en tant que n°1 mais il a cotoyé longtemps Arsène Wenger. C'est déjà un premier gage de confiance. Avec Roberto Martinez et la Belgique, il a emmagasiné de l'expérience. Son caractère peut aussi être un atout pour l'ASM. Sur les terrains, je l'ai beaucoup croisé. Si on peut penser qu'on a à faire à quelqu'un d'hautain, ce n'est pas du tout le cas. C'est un vrai passionné de ballon. Il connait tout de son sport.
Cette saison, il va démarrer sans trop de pression. Je pense que les dirigeants monégasques ont compris qu'ils ne lutteraient pas pour le titre et qu'il serait compliqué de voir les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Sur la première année de son contrat de trois ans, on va lui demander de faire une fin de saison propre et de sauver les meubles. La vraie question que je me pose, c'est : quelles exigences a-t-il eu avec ses dirigeants ? Je n'imagine pas Thierry Henry revenir sur le Rocher avec l'ambition de lancer en Ligue 1 l'équipe de Gambardella. Il va falloir préparer la saison prochaine voire même le Mercato hivernal en allant chercher quelques encadrants d'expérience. »
Je ne remet pas les qualités de Vahid Halilhodzic en cause. Encore moins après la lourde défaite dans le derby de l'Atlantique contre Bordeaux (0-3). Simplement le Bosnien va devoir composer avec un effectif qu'il n'a pas choisi et on va lui demander de faire des miracles... Plusieurs joueurs me l'ont dit : Vahid est capable de faire grimper les joueurs au rideau. Pourra-t-il faire une équipe de grand standing avec des joueurs moyens et/ou non adaptés au championnat ? J'ai de gros doutes. Même s'il fait six heures de vidéo par jour, qu'il impose des entraînements de trois heures ou des missions commando à 6h du matin, il ne pourra pas transformer ses joueurs en onze Zidane. Dans un premier temps, il lui faudra mener un gros travail psychologique avec une pression populaire importante et un président imprévisible capable de faire tout et n'importe quoi. On n'est pas dans le cadre feutré de Monaco. Sincèrement, j'ai plus peur que Nantes accentue son retard plutôt que de le rattraper en adoptant ce virage à 180° dans son projet. »
Recueilli par Alexandre CORBOZ
Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l'actualité de la Ligue 1. Focus sur les trois changements d'entraîneurs marquant de ce début de saison.
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