par julien.perez

ASSE, OM : tous les derniers détails du dossier Galtier

A chaque intersaison depuis plusieurs années déjà, la question de l’avenir de Christophe Galtier se pose à l’ASSE.

2016 ne devrait pas déroger à la règle. Rendez-vous dans la deuxième partie du mois de mai pour la réponse.

Partira ? Partira pas ? Chaque saison, c’est la même chose. Même si son contrat court jusqu’en juin 2018 et que le temps a prouvé que la stabilité était la mère de toutes les vertus à l’ASSE, on ne peut s’empêcher de poser la question : Christophe Galtier, 49 ans, six ans et demi de présence en tant que n°1 sur le banc des Verts, va-t-il replonger pour une saison supplémentaire ? Comme à chaque fois, le Marseillais prendra un (bref) temps de réflexion une fois le championnat terminé et le bilan effectué. Il rencontrera ses dirigeants dans la semaine précédant la 38e journée de Ligue 1, fera le bilan de sa saison, de la progression (ou non) des Verts sur la scène française et européenne, étudiera ses options lui qui rêve d’entraîner en Angleterre puis il tranchera. Avant la fin du mois de mai. Pour ne pas pénaliser un club où il officie depuis 2008 et qu’il a appris à aimer comme un supporter.

Il a toujours la confiance des dirigeants

Une fois n’est pas coutume, “Galette” n’aura pas tous les supporters dans la poche. Certains estiment qu’il a fait son temps, qu’il a atteint ses limites et que le projet a besoin d’un second souffle. D’autres le voient intouchable compte-tenu de la progression constante de l’équipe depuis son intronisation en n°1 en décembre 2009, compte-tenu du succès qu’il a apporté avec la Coupe de la Ligue 2013, compte-tenu du fait qu’il a su bâtir un groupe solide et européen avec trois ficelles et un couteau suisse faute de “chameaux chargés d’or” ou de “superpuissance pétrolière en soutien”. Le choix se fera sans doute en fonction du marché des entraîneurs, des possibilités qui s’offriront à lui. Car cette décision sera bien la sienne, ses dirigeants ayant pris le parti de s’appuyer sur une organisation qui fonctionne avec Christophe Galtier à sa tête le plus longtemps possible… Le tout dans la limite de la patience de l’actuel technicien, lequel sait pertinemment qu’il ne pourra jamais réaliser d’énormes miracles avec les contraintes qui sont les siennes aujourd’hui (salary cap, etc).

Sa cote à l’étranger n’a pas encore explosé

L’usure du poste ? La perte de motivation ? Le trop grand confort ? Souvent, d’autres l’ont remis en cause à sa place. En parlant pour lui. La vérité, c’est que Christophe Galtier a déjà plus ou moins répondu à la question en janvier quand son ami Éric Di Méco s’est positionné en faveur d’un départ : “Il peut le penser. Il a le droit de le penser. A moi de lui prouver le contraire. Mais c’est une grande source de motivation. Eric me connaît très bien. Comme beaucoup de gens quand un entraîneur est dans un club depuis longtemps, on peut toujours penser que c’est une fin de cycle. Mais ce n’est pas du tout mon cas”. L’exigence de “Sainté” pour ses Verts, le Marseillais la connaît. Il sait qu’on ne lui pardonnera pas de ne pas briguer le podium ou a minima l’Europa League même si ses moyens sont moindres par rapport à la concurrence. Il sait qu’on le critiquera toujours quand son équipe aura un coup de moins bien, quand le jeu ne sera pas à la hauteur de l’institution qu’il représente. Il sait qu’il connaîtra encore des coups de cafard, des éliminations douloureuses à verser toutes les larmes de son corps, seul dans son vestiaire sous la douche. Mais l’herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs ? En France, il se sait à un poste privilégié, dans un confort qu’il n’aura nulle part ailleurs et dans l’une des cinq plus grosses écuries de l’élite. Pour convaincre l’étranger, il n’a pas encore réalisé LE parcours européen qui en ferait un coach “bankable”.

Cette année, Bernès ne sonde pas le marché pour lui

A part un Aston Villa à cours d’idées après sa relégation ou un Newcastle en souffrance, on ne voit pas vraiment quelle entité britannique serait aujourd’hui prête à lui donner sa chance. Et c’est bien là tout le problème. Peut-il partir à l’aventure dans un projet de seconde zone ou vaut-il mieux, pour lui, qu’il fasse encore un an avec les Verts pour franchir ce dernier palier menant à la reconnaissance internationale ? La question est posée. Depuis plus d’un an maintenant, Galtier n’a par ailleurs plus d’agent. En effet, le Marseillais s’est séparé de son conseiller Jean-Pierre Bernès. La raison ? Rien à voir avec une éventuelle volonté de rejoindre l’OM (club où l’ex-directeur sportif de l’ère Tapie est tricard aujourd’hui) mais plutôt une affaire purement privée entre le technicien et son ancien “grand frère”. Toujours est-il que Galtier a négocié il y a un an sa prolongation tout seul et que c’est aujourd’hui David Venditelli, patron du groupe Scores Agencies (Lacazette, Perrin, Zouma), qui gèrera ses intérêts dans le cadre d’un départ. A l’heure actuelle, personne ne sonde le marché pour y placer le coach de l’ASSE.

Alexandre Corboz

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Pour résumer

A chaque intersaison depuis plusieurs années déjà, la question de l’avenir de Christophe Galtier se pose à l’ASSE. 2016 ne devrait pas déroger à la règle.

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