ASSE - PSG (1-1) : que retenir du match des Verts contre Paris ? 

Que retenir de cette rencontre palpitante ?

LES DEUX POINTS DE PERDUS

« Honnêtement, je m’attendais à ce match là. Je me doutais que Paris ne serait pas au summum de sa motivation et que l’ASSE avait les armes pour rivaliser. Bien sûr, j’ai été séduit par la première mi-temps des Verts. Je l’ai « kiffée ». Voir Cabella, Bamba et compagnie s’amuser des Parisiens, c’était top. Mais au final, je retiens que l’ASSE n’a pris qu’1 point face à un PSG dilettante, privé de Neymar, Verratti, Alves et Draxler. Un PSG réduit à 10 pendant toute une mi-temps. Alors oui, on peut voir le verre à moitié plein, bien sûr. C’était un joli match. Une belle prestation de l’ASSE. Mais moi, j’ai envie de voir les Verts en Ligue Europa l’an prochain. Et j’avais envie de les voir battre ce PSG-là. Ils en avaient la possibilité. Ils avaient tout pour gagner. Au final, ils n’ont pris qu’un point. Sur le tableau de marche, ils n’en espéraient sûrement pas temps. Mais ce match, vous l’avez vu non ? Et vous avez reconnu le PSG, vous ? Moi non. J’ai vu des Verts dominateurs, et des Parisiens qui ont fait, de l’avis d’Unai Emery, leur futur ex coach, leur pire première mi-temps de la saison. Certes l’entrée en jeu de Thiago Silva a remis un peu d’ordre dans la défense parisienne, mais je trouve que les Verts ont très mal géré leur 2e mi-temps, leur supériorité numérique, leur avantage. Je n’ai pas aimé l’entrée de Ntep, ni celle de Tannane, pendant que Beric restait sur le banc. Et j’ai les boules. Parce que cela fait deux fois, après Rennes (1-1), que l’on laisse filer une victoire qui nous tend les bras. Et parce que je redoute que ces points là, on les regrette très fort dans un peu plus d’un mois, au soir de la 38e journée de championnat. »

Laurent HESS

DE VRAIS ESPOIRS DANS LA COURSE A L'EUROPE

Autant j'étais encore, il y a quelques semaines, très sceptique sur les chances de l'ASSE de finir dans les six premiers et d'arracher l'Europe. A l'époque, je me disais que les Verts avaient démarré trop tard, partaient de trop loin, avec trop de concurrents, pour espérer coiffer tout le monde sur le poteau. Depuis le match de Paris, je commence à me dire que j'avais tort et que Saint-Etienne a quand même de plus en plus de raisons valables d'espérer. Cette saison, Paris est monstrueux en Ligue 1. J'ai vu beaucoup de matches du PSG (notamment les défaites contre Strasbourg et Lyon) et jamais cette équipe n'avait autant souffert. Je ne crois pas en la thèse, largement soutenue, de la suffisance (sauf pour Javier Pastore...). Je pense davantage que ce sont les Verts qui ont fait que Paris a déraillé. Ces dernières années, je n'avais que rarement vu l'ASSE faire preuve d'une telle qualité de jeu, d'une telle précision dans les passes et les sorties de balle, d'une telle agressivité positive... A Nantes, la bande à Jean-Louis Gasset avait déjà réalisé un match immense. Le PSG, c'est simplement la confirmation qu'il ne s'agissait pas de promesses sans lendemain. La confirmation qu'une véritable équipe-type se dégage désormais. Même si on peut s'étonner de l'absence de Robert Beric depuis deux matches, force est de constater que l'équilibre a été trouvé. Que le quatuor offensif (Bamba, Cabella, Monnet-Paquet, Hamouma) - et la palette de permutation qu'il permet – fonctionne bien. Que l'assise défensive actuelle est la plus performante aussi. Plutôt que de retenir le bilan comptable de ce que je considère comme un « hold-up » parisien, je m'arrêterais sur le vert de l’espoir entrevu vendredi.

Alexandre CORBOZ

Laurent Hess