par julien.perez

FC Nantes - ASSE : quel accueil pour Veretout à la Beaujoire ?

Mercredi soir, lors de FC Nantes – AS Saint-Étienne, Jordan Veretout rencontrera pour la première fois son club formateur.

Mercredi soir, lors de FC Nantes – AS Saint-Étienne, Jordan Veretout rencontrera pour la première fois son club formateur. Un moment particulier pour le milieu de 23 ans qui ne sait pas trop sur quel pied danser avant ce match.

A peine avait-il paraphé son prêt d’un an en provenance d’Aston Villa que Jordan Veretout avait noté une date sur son calendrier : le 21 septembre. Date de son retour à la Beaujoire. Dans le berceau de son football. Arrivé à dix ans chez les Canaris en provenance d’un village voisin (Belligné), le milieu de terrain a fait toutes ses gammes au FC Nantes. De ses premiers pas professionnels en Ligue 2 en mai 2011 jusqu’à son départ à l’été 2015 après une saison satisfaisante avec sept buts à la clé en Ligue 1. C’est aussi durant sa période en jaune et vert que Veretout a remporté le seul titre à son palmarès : la Coupe du Monde U20 avec les Bleuets.

Nantes rêvait de lui comme figure de proue

De Nantes, Jordan Veretout n’est pas parti en mauvais terme. Bien au contraire. Mais il a laissé un gros regret à la famille Kita et aux supporters : celui d’être parti avant de devenir le capitaine désigné de l’équipe. « Je pense que c’était de la communication pour que je reste. Il n’a jamais été question du capitanat », tranche l’intéressé qui souhaitait alors « voir autre chose » : « Après douze ans passés au FC Nantes, j’avais besoin d’un nouveau challenge pour poursuivre ma progression. Quand des clubs de Premier League se sont manifestés, je n’ai pas hésité ». Ces clubs de Premier League, c’était Leicester City, le futur champion, et Aston Villa, la future lanterne rouge du championnat anglais. « Au départ, il n’y avait qu’Aston Villa. J’ai reçu une offre de leur part et je suis parti à Birmingham pour les rencontrer. Quand Leicester a su ça, Claudio Ranieri m’a appelé.  Il m’a dit : « Voilà, Jordan, je te connais. Je t’ai vu à l’œuvre quand j’entraînais Monaco et j’aimerais bien que tu nous rejoignes à Leicester ». Comme je n’avais pas encore donné mon accord à Villa, j’ai un peu hésité. Je suis resté quelques heures à l’hôtel. Finalement, j’ai choisi Aston Villa car l’histoire du club me parlait plus. Je ne regrette pas mon choix. C’est simplement la vie », relativise le néo-milieu des Verts, transféré pour une dizaine de millions d’euros à l’époque.

« Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter »

De sa saison chez les Villans, il ne gardera pas forcément que de bons souvenirs collectifs. Certes, il a joué 29 matches et délivré six passes décisives en Premier League mais son équipe a sombré. Il a connu trois coaches différents en moins d’un an et, en point d’orgue, son club l’avait mis au placard pour qu’il n’atteigne pas le cap des 30 matches. Un cap qui aurait obligé Aston Villa à verser un bonus au FC Nantes. De cette aventure qui s’est finie (provisoirement ?) en queue de poisson avec une relégation en Championship, Veretout essaie malgré tout de tirer le meilleur de l’expérience : « Même si beaucoup de gens ont dit que je m’étais égaré en Angleterre, je n’ai pas le sentiment d’avoir perdu mon temps. Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter ». Pour son retour en France, Jordan disposait de trois choix : l’Olympique de Marseille, le FC Nantes et l’AS Saint-Etienne. « Parmi tous les projets qui m’ont été présentés, celui de Saint-Etienne est celui qui m’a le plus séduit. C’était le plus ambitieux, il y avait la Coupe d’Europe et l’environnement stable d’une équipe qui lutte pour le Top 5 depuis plusieurs années. En plus, j’ai parlé un peu avec le coach Christophe Galtier avant de venir et son discours m’a plu. J’ai adhéré car je pense qu’il peut me faire progresser », justifie le natif d’Ancenis, qui s’est rapidement fondu dans le vestiaire stéphanois où il connaissait déjà Bryan Dabo et Pierre-Yves Polomat (avec lequel il a été champion du Monde en 2013).

Quel accueil de la part de la Brigade Loire ?

Mercredi, Jordan Veretout va découvrir une nouvelle expérience : la Beaujoire depuis le vestiaire visiteur… Avec le maillot de l’un des rivaux historiques du FC Nantes. De là à imaginer un accueil compliqué pour celui qui est encore aujourd’hui la dernière réussite de la Jonelière (en attendant qu’Amine Harit suive ses traces) ? « Qu’est-ce qui m’attend à mon retour à Nantes ? Honnêtement, je ne sais pas. Ce sera aux supporters nantais de décider. J’ai le sentiment d’avoir fait de belles années avec les Canaris. Aujourd’hui, ma carrière me conduit chez les Verts et je défendrai à 100% mes nouvelles couleurs. Je viendrai à Nantes pour y jouer mon football. Sans me préoccuper de ce qui se passe autour. » Une chose est certaine : la Brigade Loire, au moins, ne restera pas sans réaction face au retour de l’enfant prodige…

Alexandre CORBOZ

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