FC Nantes : face à Toulouse, les Canaris doivent reprendre leur envol

Pire, les condamnés de la première heure, excepté Troyes, remontent la pente. Attention !

En revenant de la Corse avec le point du nul (1-1), les Canaris peuvent nourrir de sérieux regrets. Car si Emiliano Sala avait enfin mis ses partenaires sur la voie du succès grâce à son tout premier but inscrit sous ses nouvelles couleurs, John Tshibumbu a tout gâché à une poignée de minutes du coup de sifflet final en égalisant. Ou plutôt, les Nantais eux-mêmes ont tout gâché, incapables qu’ils furent de maintenir un score ou d’ébranler une formation sinon malade, du moins convalescente. Cette parité face au faible Gazelec d’Ajaccio illustre en tout cas une tendance : le FCN est vraiment passé maître dans l’art de relancer ses camarades en difficulté.

Une semaine plus tôt, c’est l’autre fanion de l’Ile de Beauté, Bastia, qui avait ainsi grappillé un point précieux à la Beaujoire au terme d’un 0-0 soporifique. Et entre temps, des Lyonnais au plus mal et largement prenables étaient eux aussi venus s’acheter un sursis à Louis-Fonteneau (0-0). Il faut enfin se rappeler qu’au tout début du mois de novembre, les Jaune et vert avaient déjà été incapables de dominer de pâles marseillais, qu’un Georges-Kévin N’Koudou virevoltant avait su relancer grâce à son but, l’unique de la partie (0-1).

Un parcours de relégable depuis la 12e journée

Alors, certes, la troupe de Michel Der Zakarian, faut-il le rappeler, n’a pas perdu depuis la 14e journée et un triste déplacement à Monaco. Il n’empêche, sa moisson reste famélique depuis le 1er novembre : 6 unités empochées sur 21 possibles ! Et encore, la seule victoire à créditer, face à Nice, est le fruit d’un match en retard (9e journée) qui aurait dû se jouer trois semaines plus tôt… Officiellement, ce succès n’apparaît donc pas dans les statistiques qui, entre les 12e et 17e journées, placent ainsi le FCN sur l’avant-dernier strapontin de la L1, juste devant Troyes ! Un vrai parcours de relégable…

La zone de relégation, ce n’est justement pas vers là que les regards convergent à la Jonelière où l’on jure scruter toujours la première moitié de tableau. A vrai dire, dans cette Ligue 1 d’une faiblesse absolue (hormis, bien sûr, le PSG), tout est possible. Une série de trois victoires de suite vous propulse au pied du podium quand trois revers consécutifs vous plongent dans les abîmes. Malgré son ridicule rendement, Nantes reste ainsi accroché à la 11e position, et n’est, en effet, qu’à sept longueurs du trio de tête. Sauf que derrière, ça remonte aussi à grandes enjambées : le Gazelec, que l’on croyait condamné, s’est extrait d’une zone rouge où seul Troyes semble définitivement locataire. Quant à Toulouse, il a toujours les deux pieds dedans, mais il suffirait au club de la Ville Rose de signer un bon résultat pour en sortir.

Autant dire que la venue du Téfécé en Loire-Atlantique ce samedi 12 décembre n’a rien de rassurant. D’autant que le FC Nantes ira ensuite finir l’année 2015 exactement comme il avait bouclé 2014, par un déplacement au Moustoir face à des Lorientais qui, eux, n’ont perdu qu’une fois depuis le 1er novembre : c’était face au PSG (1-2)...

Charles GUYARD

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