Les tops de la première moitié de saison

Pierre-Eymeric AubameyangDéjà révélation stéphanoise la saison passée, Pierre-Eymeric Aubameyang n’a fait que confirmer toute l’étendue de son talent depuis le début de saison. Avec huit réalisations à son compteur, “Aubame” est même le principal artisan de la bonne remontée des Verts au classement en cette première partie de saison. Son entente sur le terrain avec son ami Max-Alain Gradel n’a cessé de s’améliorer au point de former aujourd’hui l’un des duos les plus redoutables du championnat de France sur le front de l’attaque. Agile dans la finition, l’international congolais l’est aussi dans la dernière passe. Avec quatre passes décisives, il est même le meilleur passeur du club. En poursuivant sur ses mêmes bases en deuxième partie de saison, c’est bien l’ancien Milanais qui pourrait permettre à l’A.S.S.E. de retrouver l’Europe.

Claude PuelC’est la revanche de cette première partie de saison. Sans club depuis son départ houleux de Lyon en 2011, Claude Puel a signé sur le banc niçois un retour fracassant. Avec 29 points en 18 matches de Ligue 1, l’OGC Nice réalise même l’un des meilleurs débuts de saison de son histoire. Une belle histoire en grande partie due à l’entraineur selon le capitaine Didier Digard : “On sent vraiment que c’est lui le patron sportif. Le changement, c’est son charisme, c’est son passé en tant que joueur et entraîneur. Il a connu des titres, des grands clubs. Forcément, il arrive avec un gros vécu.”. A la tête d’une équipe au projet ambitieux, l’ancien Monégasque a notamment su recruter malin cet été. Des choix qui se sont avérés payant avec par exemple l’éclosion au plus haut niveau de Cvitanich (10 buts en L1), une des révélations de la saison. A Nice, le nouvel homme fort c’est Puel.

Steed MalbranqueC’est probablement le meilleur coup du mercato cet été en France. A 32 ans et alors qu’on croyait sa carrière professionnelle terminée après son bref passage à Saint-Etienne, Steed Malbranque réalise une des meilleurs saisons de sa carrière. Bien intégré dans le collectif lyonnais et heureux de jouer au foot, l’ancien pensionnaire de la première League a démontré toutes ses qualités, souvent mal reconnues dans l’hexagone avant sa signature à Lyon. Doté d’une vision de jeu hors du commun, Malbranque s’est positionné comme la clé de voute du système de Rémi Garde. Meilleur passeur du championnat, il forme un duo tonitruant avec Maxime Gonalons, récemment appelé par Didier Deschamps en équipe de France. Et si Steed Malbranque continue comme ça, il ne serait pas étonnant de voir les deux compères à nouveau réunis chez les Bleus.

Valenciennes et Lorient, le football spectacleEn cette première partie de championnat, Valenciennes et Lorient ont tout simplement régalé leurs supporters et les amateurs de foot en général. Un jeu léché et agréable à voir qui n’est pas étranger à la philosophie de deux hommes : Daniel Sanchez et Christian Gourcuff. Des entraîneurs attachés au principe du “attaquer le plus possible pour gagner”. Avec respectivement 30 et 29 buts marqués, les deux clubs figurent dans le Top 4 du classement de la meilleure attaque. Une philosophie de jeu pratiqué face à toutes les équipes, mêmes les plus dangereuses en contre comme le PSG (défaite 4-0 de Valenciennes) : “Au moins même si c’est Paris, on a joué. En se mettant tous derrière, on aurait peut-être perdu 2-0 au lieu de 4-0. Mais on se serait embêtés, pour rester poli”, concédait Daniel Sanchez après le match. Des propos rares qu’on aimerait entendre plus souvent dans le football français.

André-Pierre GignacOn ne l’attendait plus. Et pourtant André-Pierre Gignac a bien retrouvé son meilleur niveau en cette phase aller de la Ligue 1. Auteur de six buts, l’ancien toulousain a été un des grands artisans du début en fanfare des marseillais (six victoires en six matches). Avec la confiance retrouvée de son entraineur et de ses dirigeants, c’est enfin le Gignac de Toulouse qu’on a vu réapparaître sur la pelouse du vélodrome : vif, puissant, habile. L’attaquant olympien s’est même payé le luxe de venir défier le temps d’un soir la star parisienne Zlatan Ibrahimovic en signant, comme le suédois, un doublé. Si une blessure au pied n’était pas venue gêner une nouvelle fois l’ancien lorientais, c’est peut-être bien lui qui aurait pu concurrencer Zlatan au classement des buteurs. Il est loin le temps ou Gignac était conspué dans les travées du Vélodrome…

Benjamin TROYEN

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