par julien.demets

Ligue 1 : l'équipe-type des joueurs sous-cotés de la phase aller 2017/18

En ce 1er janvier, jetons un dernier coup d’œil sur l'année écoulée avec nos huit équipes-types de la phase aller du championnat de Ligue 1.

Des stars, des révélations, une moyenne de but en hausse... Cette première moitié de saison en Ligue 1 a tenu toutes ses promesses. En attendant la reprise, retraçons ces cinq mois de compétition avec huit équipes-type, de la plus classique à la plus décalée.Pour cette cinquième équipe-type, place aux joueurs dont la reconnaissance médiatique est hélas inversement proportionnelle au niveau de performances.

Gardien

Benjamin Lecomte (Montpellier HSC)

La saison dernière, avec le FC Lorient, Lecomte était le gardien de Ligue 1 qui réalisait le plus d'arrêts. Une statistique qu'on pouvait mettre sur le compte des faiblesses défensives des Merlus, qui l'exposaient davantage. Mais ce n'est pas un hasard non plus si Montpellier, où le joueur de 26 ans a été transféré lors du mercato estival, possède à mi-parcours la meilleure défense de Ligue 1. Avec seulement 13 buts concédés, Lecomte est bon.

Remplaçants : Thomas Koubek (Stade Rennais).

Défenseurs centraux

Diego Carlos (FC Nantes)

Il s'en est fallu de peu pour que le stoppeur des Canaris ne se retrouve dans notre équipe-type générale. Kamil Glik lui a finalement été préféré pour récompenser la troisième place de Monaco. Mais cela n'enlève rien aux mérites de Diego Carlos, aussi solide dans les duels que bon dans la relance. Le joueur de 24 ans, arrivé en juillet 2016 dans une certaine indifférence, sera sans doute l'un des joueurs de L1 les plus chèrement vendus dans six mois.

Damien Da Silva (SM Caen)

Christophe Hérelle ne bénéficie pas non plus de la reconnaissance qu'il mérite. Mais nous avons choisi Da Silva pour sa constance. Voilà en effet quatre saisons que le joueur de 29 ans est titulaire en L1. Personne ne souligne assez son importance au sein de l'arrière-garde normande, sixième plus hermétique de l'Hexagone. Les offres ne devraient cependant pas manquer pour celui qui sera libre en juin. L'ASSE pourrait même tenter sa chance cet hiver.

Remplaçants : Christophe Hérelle (ESTAC), Christopher Jullien (Toulouse FC), Christophe Kerbrat (En Avant de Guingamp), Romain Thomas (SCO Angers).

Arrières latéraux

Hiroki Sakai (OM)

L'air de rien, l'international japonais fait partie des rares titulaires indiscutables de l'effectif marseillais. Faute de disposer d'une véritable doublure, son entraîneur Rudi Garcia l'a en effet aligné d'entrée lors de quinze des dix-neuf rencontres disputées par l'OM. Une juste récompense pour ce latéral actif dans son couloir et solide défensivement. Une saison dans la lignée de la précédente, dont Sakai avait déjà été l'une des rares satisfactions.

Léo Dubois (FC Nantes)

Il a fallu que des rumeurs l'annoncent à l'OM, puis du côté de l'OL, pour que la France du football découvre l'existence d'un des meilleurs latéraux de notre championnat. Il ne manque à Dubois qu'à s'épaissir un peu pour devenir un joueur complet. Car la technique, la précision (trois passes décisives) et le leadership (Claudio Ranieri lui a confié le brassard malgré ses 23 ans) sont déjà là. Dubois peut jouer à gauche, où nous l'avons placé dans notre onze.

Remplaçants : Fouad Chafik (Dijon FCO), Kenny Lala (RC Strasbourg), Vincent Manceau (SCO Angers).

Milieux défensifs / relayeurs

Lucas Tousart (OL)

Serait-ce dû à son poste de milieu défensif ? Au fait qu'il soit chargé, à l'OL, d'effectuer le sale boulot pour faire briller les stars de l'attaque ? Toujours est-il que l'international Espoirs est rarement cité en premier parmi les joueurs les plus importants de son équipe. Son coach Bruno Genesio l'a pourtant titularisé lors de chaque journée pour l'instant. Et franchement, faire oublier Maxime Gonalons à seulement 20 ans, ça impose le respect.

Benjamin André (Stade Rennais)

Peu d'amateurs de Ligue 1 seraient capables de dire qui porte le brassard de capitaine du Stade Rennais depuis le départ de Benoît Costil. C'est à Benjamin André qu'est revenu cet honneur. Rien d'illogique pour le joueur le plus utilisé par Christian Gourcuff la saison passée. L'arrivée de Sabri Lamouchi en novembre n'a rien changé à son statut, André ayant déjà disputé 17 matches. Et cette année, en plus, le milieu axial se montre décisif (deux buts).

Remplaçants : Lucas Deaux (EA Guingamp), Moustapha Diallo (EA Guingamp), Angelo Fulgini (SCO Angers), Paul Lasne (Montpellier HSC), Dimitri Liénard (RC Strasbourg), Thomas Mangani (SCO Angers), Ellyes Skhiri (Montpelliers HSC).

Ailiers / meneur de jeu

Pierre Lees-Melou (OGC Nice)

On a salué, ces dernières années, la propension de l'OGCN à recruter de vielles gloires étrangères pour les relancer. Mais les dirigeants azuréens savent aussi réussir de très bons coups dans notre championnat. L'arrivée de Pierre Lees-Melou en est un. Déjà très bon l'an passé avec Dijon, le milieu offensif, capable de jouer dans l'axe ou sur le côté, confirme cette saison avec deux buts et quatre passes décisives. Même quand le Gym allait mal, il a surnagé.

Karl Toko-Ekambi (Angers SCO)

Son nom ferait presque tâche parmi les stars qui trustent les premières places du classement des buteurs (Cavani, Falcao, Fekir, Balotelli, Neymar...). L'ailier angevin n'en fait pas moins partie des joueurs les plus efficaces de l'Hexagone avec neuf réalisations en dix-huit apparitions, un bilan auquel s'ajoutent deux passes décisives. À part lui, on ne voit pas qui d'autre, parmi les hommes de Stéphane Moulin, peut faire trembler les filets.

Remplaçants : Mathieu Dossevi (FC Metz), Adrien Thomasson (FC Nantes).

Attaquants

Ronny Rodelin (SM Caen)

Toutes proportions gardées, l'attaquant normand a quelque chose de Javier Pastore. Comme le meneur de jeu du PSG, Rodelin cultive un goût prononcé pour le beau geste. Un goût qui nuit parfois à son efficacité mais en fait l'un des joueurs les plus imprévisibles et élégants de notre championnat. Alors non, les stats de l'ancien Lillois n'atteignent pas des sommets (trois buts et trois passes décisives). Mais les esthètes ne peuvent que l'aimer.

Emiliano Sala (FC Nantes)

C'est vrai, sa conduite de balle n'est pas plus fiable qui soit. C'est vrai, son allure dégingandée lui donne parfois des airs de girafon à peine sorti du ventre de sa mère et peinant à faire ses premiers pas. Mais un attaquant est jugé sur sa capacité à être décisif. Et de ce côté-là, l'avant-centre du FC Nantes se montre tout simplement irréprochable. C'est simple, ses sept buts ont rapporté quinze points à son équipe, qui en compte 33. Qui dit mieux ?

S.O.

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Pour résumer

En ce 1er janvier, jetons un dernier coup d’œil sur l'année écoulée avec nos huit équipes-types de la phase aller du championnat de Ligue 1.

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Rédacteur
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