par nicolas.breton

Ligue 1 : quels entraîneurs ne passeront pas l'hiver ?

Sochaux se sépare d'Éric Hély, Daniel Sanchez mis au ban du banc valenciennois.

.. En quelques jours, la Ligue 1 vient de perdre ses deux premiers entraîneurs de la saison. Ils ne seront hélas sans doute pas les derniers "sacrifiés". Petit tour d'horizon des dix-huit autres clubs de l'élite pour voir quels techniciens sont les plus menacés.

AC Ajaccio : Fabrizio Ravanelli - Le succès face à Lyon (2-1) lors de la 7e journée est le seul obtenu pour l'instant par le technicien italien. Et la lourde défaite à Lille samedi dernier (3-0) a ramené l'ACA au bord de la zone rouge. Une défaite à domicile contre Nantes dans deux semaines et l'expérience Ravanelli, audacieuse mais pleine de promesses, pourrait tourner court. D'autant que le technicien italien est pointé du doigt pour sa préparation physique trop lourde, un discours qui sacrifie le jeu à la seule notion de combat et ses relations fraîches avec Adrian Mutu.

Alerte rouge.

SC Bastia : Frédéric Hantz - Bien calé en milieu de tableau (10e), Bastia prend toujours beaucoup de buts mais en marque également. Le maintien devrait être une formalité, l'ancien coach du Mans n'a donc a priori rien à craindre.

Feu Vert.

Girondins de Bordeaux : Francis Gillot - Les résultats du début de saison ont fait germé la semaine dernière des rumeurs annonçant la démission du coach bordelais. Lequel a aussitôt démenti. Gillot ne quittera pas son poste de lui-même, mais la direction n'aurait d'autre choix que de s'en séparer si Bordeaux ne s'extirpait pas du bas du classement. Néanmoins, les derniers matches ont montré que l'effectif n'avait pas lâché son entraîneur. Et les dirigeants tiennent, avec Gillot, une personnalité forte assumant sans broncher la politique de rigueur du club. Tous les coaches n'en feraient pas autant.

Feu orange.

Evian TG : Pascal Dupraz - L'autoritarisme qu'on prête à l'entraîneur savoyard lui était autorisé tant que les résultats suivaient. Mais Kevin Bérigaud et sa bande restent sur 4 matches sans victoire et occupent la 16e place de L1. Dupraz jouera peut-être sa tête lors des deux prochains rendez-vous face à Guingamp et Valenciennes, autres candidats au maintien. Bernard Casoni et Pablo Correa, ses prédécesseurs, sont bien placés pour savoir que les dirigeants évianais ne sont pas les plus patients...

Alerte rouge.

EA Guingamp : Jocelyn Gourvennec - Les Bretons tournent plutôt bien (13e de L1), offrent un football de qualité et la personnalité de leur coach, esthète discret, séduit les observateurs.

Feu vert.

LOSC : René Girard - L'ancien entraîneur de Montpellier vient à peine d'arriver et les résultats suivent, même si le niveau de jeu n'est pas toujours aussi bon que sous les ordres de son prédécesseur Rudi Garcia. Rien à craindre pour Girard, finalement adopté par les supporters.

Feu vert.

FC Lorient : Christian Gourcuff - Même si ses relations avec son coach se sont rafraîchies depuis la vente de Mario Lémina, jamais le président Loïc Féry n'osera limoger le "professeur" lorientais, qui incarne le club depuis plus de 20 ans. Rien ne dit en revanche, si les Merlus devaient rester dans la zone rouge, que celui-ci ne poserait pas sa démission, faisant ainsi porter le chapeau de cet échec à sa direction, dont il a ouvertement critiqué la politique sur le marché des transferts estival.

Feu orange.

OL : Rémi Garde - Le président lyonnais Jean-Michel Aulas ne targue de n'avoir limogé qu'un seul coach au cours de sa carrière. À moins d'une série catastrophique, on le voit mal débarquer Rémi Garde, l'enfant du club. En revanche, s'il ne se sent plus capable de gérer un effectif lézardé par quelques dissensions, celui-ci pourrait choisir de se mettre en retrait et de retrouver une place au sein de l'organigramme. Mais qui nommer à sa place ? Qui serait prêt à prendre les rênes d'un effectif déséquilibré, aux perspectives d'avenir encore lointaines ?

Feu orange.

OM : Élie Baup - La défaite face au PSG - et la faible réponse tactique apportée par l'entraîneur à casquette au scénario de la rencontre - valent à l'ancien Bordelais sa première vague de critiques depuis son arrivée sur la Canebière. Les résultats de la saison passée plaident néanmoins en sa faveur et Baup, l'homme du renouveau, prolongé cet été, ne devrait pas être inquiété dans l'immédiat. Mais son cas sera sans doute discuté en fin de saison.

Feu vert... mais attention.

AS Monaco : Claudio Ranieri - Avec des principes de jeu simples, l'entraîneur italien a réussi à faire tourner son équipe en un rien de temps. Il restera jusqu'en fin de saison. Au-delà, cela reste à voir.

Feu vert jusque l'été prochain.

Montpellier HSC : Jean Fernandez - L'impétueux Louis Nicollin est capable de tout mais a priori, Montpellier se dirige vers une saison assez tranquille dans le ventre mou du classement. Même si Fernandez tarde à imprimer sa marque à l'équipe, son départ, trois mois après son arrivée, n'est évidemment pas à l'ordre du jour.

Feu vert.

FC Nantes : Michel Der Zakarian - Rien à craindre pour l'entraîneur des Canaris, célébré de toute part depuis que son équipe accumule les bons résultats et se découvre des ambitions de jeu. En outre, son éviction contestée en 2009 protège désormais l'ancien défenseur d'une destinée semblable.

Feu vert.

OGC Nice : Claude Puel - L'artisan de la qualification européenne du Gym prouve en ce début de saison que son excellente première saison n'était pas qu'un feu de paille. Nice ne terminera peut-être pas cinquième à nouveau mais devrait titiller le premier tiers du championnat. Puel peut dormir tranquille.

Feu vert.

PSG : Laurent Blanc - En deux mois, le président a mis ses détracteurs dans sa poche. Mais la moindre baisse de régime fragiliserait la position du coach le plus exposé de France (d'Europe ?). Néanmoins, l'absence d'un entraîneur de pedigree international sur le marché laisse à l'ancien libéro une petite marge d'erreur.

Feu vert (sauf si demain, Mourinho décide de quitter Chelsea).

Stade de Reims : Hubert Fournier - L'équipe obtient des résultats corrects, même s'ils auraient pu, avec davantage de maîtrise, être encore meilleurs. La qualité de jeu s'est améliorée.

Feu vert.

Stade Rennais : Philippe Montanier - Disons-le, la venue de Montanier à la tête du club constitue pour l'instant une déception. Ni le jeu, ni les résultats ne sont au rendez-vous. Mais les dirigeants ont tellement "vendu" l'arrivée de l'ancien coach de la Real Sociedad, censé incarner le renouveau du club, qu'ils sont bien obligés de lui laisser du temps.

Feu vert.

AS Saint-Étienne : Christophe Galtier - Même si les résultats déçoivent, Galtier est protégé par son charisme, son excellent travail depuis 2009 et la politique de stabilité prônée par ses dirigeants, qui l'ont prolongé en fin de saison dernière. Figure centrale du projet stéphanois, Galtier restera en place, même s'il faut changer les 11 joueurs de l'équipe avant lui.

Feu vert (forcément).

Toulouse FC : Alain Casanova - Excepté Gourcuff, Casanova est le plus ancien entraîneur en poste en L1. Éternelle "bonne équipe" de l'Hexagone, le TFC devrait vivre une saison sans encombre et assurer l'avenir de son coach, homme d'un seul club.

Feu vert.

JD

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Pour résumer

Sochaux se sépare d'Éric Hély, Daniel Sanchez quitte Valenciennes... Tour d'horizon des 18 autres clubs de l'élite pour voir quels techniciens sont menacés.

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