LOSC, Chelsea : comment Hazard a progressé depuis son passage à Lille

En quoi a-t-il vraiment progressé ?

Révélé au LOSC, Eden Hazard n’a cessé de gravir les échelons pour finalement être lié à Chelsea jusqu’en 2020. Depuis son arrivée en Angleterre, le prodige belge totalise ainsi 94 matchs de Premier League pour 32 buts et 23 passes décisives, avec notamment 112 dribbles réussis (sur 189 tentés) cette saison !

Hazard est devenu travailleur

« Eden, ça a toujours été cette classe, ce talent mais, avant, c'était un garçon qui jouait pour jouer. Le plaisir avant tout, explique dans L’Équipe Georges Leekens, l'ancien sélectionneur belge, qui, en octobre 2010, n'avait pas hésité à le tancer pour travailler plus. Je lui disais : ‘Tu dois trouver un équilibre entre plaisir et efficacité. Tu dois devenir un joueur dominant’. Pour moi, aujourd'hui, il l'est devenu ».

Hazard est devenu défensif

Claude Puel, entraîneur qui l’a lancé à Lille, apprécie de loin l’évolution de ce même Hazard, notamment sa lucidité après l’effort. « On est dans la continuité de ce que l'on voyait de lui à seize, dix-sept ans : cette capacité à dribbler trois, quatre joueurs et rester lucide ensuite. Mais aujourd'hui, on voit un joueur plus régulier et plus complet. Au départ, comme tous les joueurs doués, il avait du mal dans le jeu sans ballon. Aujourd'hui, par un appel, un déplacement, il va se montrer disponible pour ses partenaires et être utile dans le jeu combiné. Et je le trouve aussi plus attentif, plus impliqué dans ses replacements défensifs », poursuit-il.

Hazard doit devenir réaliste

Décisif, travailleur, altruiste dans l’effort, Eden Hazard présente toutefois deux défauts qu’il doit encore gommer pour faire partie des tout meilleurs : son réalisme et son mental. « Avec Mourinho, nous aimerions tous les deux que je marque plus. Comme ces grands joueurs qui marquent deux ou trois fois par match », expliquait le Belge la semaine dernière dans The Telegraph, avant qu’Enzo Scifo n’apporte sa conclusion sur ses carences mentales actuelles, notamment dans les matchs relevés. « Il n'a pas encore cette préparation mentale nécessaire pour les grands rendez-vous. Eden joue tous les matches de la même manière. Cette prise de conscience-là vient plus tard, vers 27 ans ».