ASSE : quand Romeyer se mêle des affaires de l’OM et de l’OL

Lancé à deux reprises sur l’affaiblissement de l’OM, le président du Directoire de l’AS Saint-Etienne n’a pas voulu trop se mêler des problèmes phocéens, reconnaissant tout de même les regarder du coin de l’œil : « Marseille a perdu des joueurs de grande valeur comme Ayew, qui a mes yeux est un joueur exceptionnel, ou Gignac, que j’aurais bien aimé avoir comme avant-centre cette saison et qui nous aurait sans doute permis d’atteindre le podium. Après, je n’ai pas pour habitude de parler d’autres clubs. Mais, comme ce sont des concurrents, je regarde. En fonction de ce que je vois, je prends des décisions mais je n’ai pas de remarques ni de critiques à leur faire (…) De nombreux clubs perdent en qualité, nous ne devrions pas en perdre trop et ça nous permettra sans doute de doubler des équipes qui souffrent davantage. »

« L’OL ? Leur politique a changé par obligation »

Au sujet du projet lyonnais à base de jeunes à fort potentiel, Roland Romeyer n’est pas du tout envieux : « Si leur politique a changé, c’est par obligation. Lyon a toujours bien travaillé dans son centre, avec les José Broissart et leurs éducateurs de qualité. Ils ont sorti des jeunes mais, à une époque, ce n’était pas l’objectif de les intégrer dans le groupe pro. La plupart filaient ailleurs. Quand ils avaient les moyens, ils ont préféré miser sur de grands joueurs extérieurs. Le seul problème, c’est que, le jour où ils n’ont plus été en Ligue des Champions, ils se sont retrouvés avec des contrats de joueurs très lourds à payer. Je pense notamment à Gourcuff, qu’il a fallu continuer à payer sur cette période… Privé de leurs rentrés d’argent, ils ont connu des soucis financiers et ont été obligés de changer de stratégie. En début de championnat, tout le monde était sceptique. Normalement, quand on met beaucoup de jeunes ensembles, on affaiblit l’équipe. L’adaptation a été compliquée en début de saison. Après, quelques cadres sont revenus pour encadrer le tout et finalement, il y a eu quelques bonnes surprises comme Lacazette ou Fékir. Nous, ces jeunes qui auraient pu nous apporter beaucoup, on les avait vendu. La différence est là. »

Alexandre CORBOZ, à Saint-Etienne.