par La rédaction

Lens – EXCLU Valdivia : «Touzghar va me dépasser avant la fin de saison»

Arrivé l’été dernier en provenance de Sedan où il était en fin de bail, Pierrick  Valdivia (24 ans) est aujourd’hui le meilleur buteur du RC Lens (11 buts).

Entretien sans langue de bois avec le milieu de terrain des « Sang et Or ».

But ! Football Club : Pierrick, vous attendiez-vous à vivre une première saison lensoise de ce type ?

Pierrick Valdivia : En toute franchise, je ne m’attendais pas à ça. Je ne pensais pas que je marquerais autant de buts. Onze en championnat, treize avec la Coupe. Ce que je vis est vraiment beau et je ne compte pas m’arrêter là.

Si, sur le plan personnel, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, c’est plus compliqué collectivement… Les résultats sont quand même décevants.

Pourquoi décevant ? Parce qu’on est dixième ? On est quand même parti de très loin. Quand je suis arrivé, le club était proche du dépôt de bilan. Quand on voyait les saisons précédentes, ça paraissait compliqué. Après neuf journées, on était 17e. On a quand même fait une très belle remontée et aujourd’hui, on subit le contrecoup. On est dans le ventre mou mais c’est seulement à la fin qu’on dira si c’est une saison réussie ou pas.

Mais Lens, à l’instar de votre prochain adversaire Bordeaux, va jouer sa fin de saison sur la Coupe de France …

C’est sûr que pour la montée, c’est quasiment terminé. Aujourd’hui, on se prépare pour la Coupe même si on n’a pas renoncé au championnat pour autant. Personnellement, je préfère finir sixième que quatorzième. Financièrement, ce n’est pas pareil pour le club ! Il s’agit de préparer la saison qui vient et elle sera plus facile à aborder si on finit dans la première moitié. Même si on a la coupe à jouer et qu’on est déjà en quart face à Bordeaux, ce serait une grave erreur de mettre en parenthèse le championnat.

«Gerland? C’est nul comparé à Bollaert !»

Après Nantes, vous aviez poussé un coup de gueule par rapport aux scénarios qui se répétaient. Que manque-t-il au Racing pour jouer la monté plutôt que le ventre mou ?

On a un effectif restreint. Dès qu’il y a un blessé, on a du mal à le remplacer. Face à Nantes - pour en revenir à ce match -  Yoann Touzghar se blesse. N’Diaye a été contraint de prendre la pointe de l’attaque alors qu’on sait tous que ce n’est pas son poste. On aurait deux ou trois joueurs en plus, ça serait déjà différent ! Mais se fait plaisir et c’est ça qui nous rend fou finalement !

Sincèrement, il n’y a pas une équipe dans ce championnat qui m’a impressionné. On ne s’est jamais fait trimbaler dans le jeu. Au contraire, c’est souvent nous qui avions la maîtrise. Il manquait juste de l’efficacité défensive mais surtout offensive. On se créé des occasions. On ne marque pas. Et on s’expose à des contres comme ça nous est souvent arrivé face aux grosses écuries. Par exemple, face à Monaco, on les domine de la tête au pied mais au final, ils marquent sur leur première occase. C’est sur ce genre d’erreurs qu’il faut se baser pour grandir la saison prochaine.

Tous les gros ont un buteur à plus de dix réalisations. A Lens, c’est vous qui êtes milieu, qui tenez ce rôle. Le problème n’est-il pas là ? Ne pas avoir de buteurs à plus de dix buts…

Mais on l’a ce buteur ! C’est Yoann Touzghar. Quand il est arrivé, il ne jouait pas à son poste et ça l’a handicapé sur pas mal de matchs. Devant, il se dépense énormément. Après c’est normal qu’il n’a plus la lucidité pour finir les actions. Je ne pense pas que les autres attaquants défendent comme il le fait. C’est sûr que la plupart des gros ont des « killers » devant. Nous, on a Touzghar. Il est à huit buts et vous verrez qu’en fin de saison il va me dépasser. Depuis le début, je le dis. Et je serais même content qu’il me double car il le mérite.

« Je me plais ici »

Huit mois après, êtes-vous content de votre choix d’avoir rejoint le RC Lens ?

Je ne regrette en rien d’être venu ici. Par rapport aux conditions de mon arrivée, je ne peux être qu’heureux. A l’époque, je ne savais pas où je mettais les pieds, si le club allait rester en vie ou pas. J’ai toujours fait confiance et sincèrement, je suis super content. Ce groupe est extraordinaire. On est vraiment une bande de potes. Notre stade est magnifique. Notre public, c’est la folie ! Quand j’étais petit, j’allais à Gerland. Je suis allé aussi au Vélodrome. Mais c’est nul par rapport à Bollaert ! Et encore, à Bollaert, comme on est en Ligue 2, il y a vachement moins de monde.

Vous n’exagérez pas un peu ?

Pas du tout ! Ma famille et mes amis de Lyon vous le diront, maintenant qu’ils ont découvert Bollaert et son ambiance des « Corons », ils rigolent quand ils retournent à Gerland. Ils s’ennuient. Il y a un peu d’ambiance à Gerland mais ce n’est rien en comparaison.  Ça fait vraiment partie d’un tout qui m’a fait venir ici et qui fait que, huit mois après, je ne regrette rien.

Plusieurs clubs de Ligue 1 (Brest, Lorient notamment) s’intéressent à vous. Pourriez-vous vous inscrire sur la durée avec le Racing même si ce n’est que de la Ligue 2 ?

Honnêtement, ma tête est à Lens. J’ai un contrat de trois ans. Je me plais ici. Pour tout ce qui se passe à l’extérieur, appelez mon agent ! Moi, je ne m’intéresse pas au reste.

Mais vous pensez que la Ligue 1 avec le Racing, c’est possible à moyen terme ?

Qui peut prédire l’avenir ? Personne ! On verra. Les gens ont vu que Lens a changé de visage. Il y a plus de monde au stade par rapport au début de saison. Le public est content malgré le classement. Après, on ne sait pas ce qui peut se passer…

Recueilli par Alexandre CORBOZ

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Pour résumer

Arrivé l’été dernier en provenance de Sedan où il était en fin de bail, Pierrick Valdivia (24 ans) est aujourd’hui le meilleur buteur du RC Lens (11 buts).

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