par La rédaction

OL : Garde passera-t-il l’hiver ?

Après un début de saison parfait, l’Olympique Lyonnais connait de sérieux remous sportifs.

Traumatisés depuis qu’ils ont croisé la route de la Real Sociedad en barrage de la Ligue des Champions, les Gones restent sur une victoire lors des dix derniers matchs…

L’OL n’y arrive plus. Seulement six buts marqués pour onze encaissés, seulement cinq points pris lors des six dernières journées… Avant de se rendre à Montpellier (ce dimanche, 14 heures) pour une confrontation entre deux grands malades de Ligue 1, le constat est aujourd’hui implacable : Rémi Garde est aujourd’hui à court de solutions. Faute de moyens financiers pour remplacer les expérimentés partants l’été dernier. Mais aussi faute d’idées pour calmer les maux de son vestiaire.

Si, au sein de l’état-major rhodanien, personne ne se pose la question du maintien ou non du coach, on est en droit de s’interroger sur l’avenir à plus ou moins long terme de celui qui était présenté par Bernard Lacombe comme le « petit Guardiola » de Gerland. Bien sûr, Garde ne risque pas de se faire virer. 1/ Il ne lui reste plus que quelques mois de contrat. 2/ Jean-Michel Aulas n’est pas homme à pousser ses entraîneurs sur la guillotine en cours de saison. Il ne l’a fait qu’une seule fois, pour Guy Stephan, au cœur des années 90. Pour dire, même Claude Puel est arrivé au terme de sa troisième saison…

Un vestiaire au bord de la crise de nerf

La vraie question étant celle-ci : Garde remettra-t-il sa démission avant cet hiver ? On sait le natif de l’Arbresle profondément amoureux de son club. Il partira avant d’en devenir un paria. Retrouvera probablement une place discrète au sein de l’organigramme. Pour l’instant, l’entraîneur lyonnais n’a pas émis cette envie. Ni en public, ni en privé. A la fin de la première année éprouvante, il s’était simplement interrogé sur la suite à donner.

Une saison est passée, Garde a continué à apprendre. Il apprend toujours. Garde a continué à perdre des joueurs d’expérience. Il en perd toujours et en perdra peut-être encore en janvier, serrant les dents pour ne pas montrer de fissure avec la politique de son président. Mais ce qui peut causer sa perte – en plus des résultats de son équipe – c’est cette incapacité à guérir les blessures du vestiaire. Celle d’une équipe en déconfiture depuis des années où certains n’hésitent plus à se tirer dans les pattes.

L’excuse Benzia-Balhouli ne tient plus

Entre les jeunes, les moins-jeunes, les relais du coach et ceux qui se sentent à l’écart des décisions et trainent leur spleen, le courant ne passe plus. Les informations commencent à filtrer de Tola Vologe sur une ambiance en déliquescence. Comment expliquer sinon, qu’en plein cœur de la tribune accueillant les familles des joueurs, l’accrochage entre les frères de Fofana et Lopes fasse les choux gras de la presse ? La conclusion est simple : certains se tirent dans les pattes. Par jalousie et par intérêt. Garde est impuissant face à ça.

Jusqu’à présent, sa seule décision forte -sa seule solution contesté et contestable – a été d’écarter deux gamins (Benzia et Balhouli) après le match face à Evian. Pour « des attitudes » comme il l’a justifié. Mais ce n’était pas les deux jeunes qui ont sombré lors des 45 premières minutes contre l’ETG. Ils n’étaient pas sur le pré. Les maux sont plus profonds que ces boucs émissaires. D’où la question : combien de temps Garde va-t-il tenir dans un tel climat ?

Alexandre CORBOZ

Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

Après un début de saison parfait, l’Olympique Lyonnais connait de sérieux remous sportifs.

La rédaction
Rédacteur
La rédaction

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.