OM : les 3 gros coups de José Anigo

Plus d’un mois après son intronisation, qu’a-t-il vraiment apporté ? Décryptage.

Réveiller les anciens pour leur donner les clés

A l’époque où Elie Baup était encore là, on parlait régulièrement d’une petite guerre entre anciens et plus jeunes dans le vestiaire phocéen. Ce temps semble révolu, tout le monde a compris qu’il fallait tirer dans le même sens. Mais l’authentique exploit de José Anigo a été de donner vie à un groupe avec des choix forts, notamment celui de rendre les clés aux vieux briscards et de les transcender. Par exemple, Souleymane Diawara est devenu plus solide que Nicolas Nkoulou tandis que Benoît Cheyrou semble nettement plus épanoui un cran plus haut dans le 4-4-2 en losange testé à Annecy et André-Pierre Gignac vole.

Creuser une entente entre Thauvin-Gignac

Justement, si Gignac est sur un nuage en ce moment (6 buts lors des 6 derniers matchs), il le doit en grande partie à José Anigo qui lui a rendu toute sa confiance (6 titularisations depuis son intronisation) mais aussi à Florian Thauvin. Les deux hommes se trouvent les yeux fermés et s’entendent comme larrons en foire. « Devant, Thauvin et Gignac tirent l'équipe vers le haut et s'entendent visiblement très bien », estime même sur son blog Daniel Riolo, pourtant pas le dernier à sécher APG. Devant, avec Thauvin dans un rôle à la Marvin Martin au LOSC, l’OM semble avoir trouvé sa carburation et peut recommencer à faire peur. Enfin.

Eriger l’amour du maillot comme valeur symbole

C’est LA plus belle réussite de José Anigo : avoir donné à l’OM l’amour du maillot. Une combativité et une envie de ne rien lâcher même quand le score n’est pas favorable. On s’était rendu compte de cet atout à Lyon, fin 2013 (0-2 puis 2-2). Mais, là, Marseille donne l’impression de ne jamais baisser les bras. « On a l'impression qu'il faut qu'on soit au dos au mur pour réagir, a fait récemment savoir Benoît Cheyrou. Les mentalités sont là et elles sont comme elles sont mais José a mis plus de rigueur. Tout le monde file droit ! C'est le club qui nous paie tous les jours et on lui doit beaucoup. On doit tout donner, surtout lors d'une saison difficile comme celle qu'on vit actuellement ». Voilà le genre de discours qui fait plaisir à entendre aux supporters. Et à Marseille, c’est déjà beaucoup.

JP

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