par julien.demets
Le débat de la rédaction : Gignac - Ibrahimovic, qui est le vainqueur ?
Hier soir, au Vélodrome, André-Pierre Gignac et Zlatan Ibrahimovic ont pu se mesurer directement.
Hier soir, au Vélodrome, André-Pierre Gignac et Zlatan Ibrahimovic ont pu se mesurer directement.
Le Marseillais et le Parisien ont chacun inscrit un doublé. Mais qui a fait la plus forte impression ? Deux journalistes de la rédaction en débattent.
Zlatan se donne moins que Gignac
A force de dire d’ "Ibra" qu’il marche sur un terrain, on va finir par croire qu’il ne sait pas courir. On entend dire que le jour où il se donnera à fond, il en plantera cinq par match. Mais est-il capable de jouer autrement qu’il ne le fait actuellement ? Car s’il ne sait pas se transcender lors d’un Clasico dans une ambiance bouillante comme dimanche soir, on risque bien de rester sur notre faim toute la saison. Et les plus enthousiastes qui pensent que le championnat de France n’est pas assez relevé pour lui peuvent également douter de ses prestations en Ligue des Champions et notamment à Porto.Les Parisiens se sont fait "André-Pierriser"
Si Zlatan peut remercier le mur marseillais de s’être disloqué au moment de sa frappe, ce qui lui a permis de marquer sur coup-franc, "Dédé" Gignac ne doit ses buts à personne. Techniquement, le Marseillais est certainement un ton en-dessous. Mais au niveau de l’envie et de l’abnégation, Zlatan peut prendre des leçons. Tout le monde attendait une "Zlatanerie" mais ce sont bien les Parisiens qui se sont fait "André-Pierriser", comme s’amusait à le dire Benoît Cheyrou à l’issue du match.Michael LESCOT
Le talent à l'état brut
Ses buts ? Le premier d'une talonnade façon "Kung-Fu", un geste qu'il affectionne et qu'il avait déjà failli réussir trois jours plus tôt à Porto. Le second, un coup-franc éloigné mais si puissant et précis qu'il s'est frayé sans problème un chemin vers les filets de Mandanda. A côté de ces éclairs de génie, le tir croisé et la tête de "Dédé" Gignac semblent bien fades. Entre un esthète du ballon rond qui affole les stats depuis le début de sa carrière et un joueur besogneux qui ne brille au haut-niveau que par intermittence, le contraste est saisissant.Un charisme sans égal
Si Gignac a la réussite pour lui ces dernières semaines, on peut se demander si l'attaquant phocéen, tout comme son équipe, n'est pas en surrégime (sans mauvais jeu de mots bien entendu). A l'inverse, Ibrahimovic ne donne pas l'impression de forcer son talent pour être efficace. Pour l'instant, il ne dispose sans doute pas d'un collectif aussi bien rodé que celui de l'OM, mais lui ne déçoit jamais, ou seulement les esprits chagrins. Et le charisme qu'il dégage est autrement plus attractif, footballistiquement parlant, que celui d'un honnête avant-centre de Ligue 1. A choisir entre ces deux têtes d'affiche, le championnat de France peut difficilement se priver de "Zlatan", ce personnage déjà légendaire...Anthony BERTHOU
Le Marseillais André-Pierre Gignac et le Parisien Zlatan Ibrahimovic ont brillé, hier soir. Mais qui a marqué les esprits ? C'est le débat de la rédaction.
Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.