OGC Nice - OM (1-2) : les notes des Marseillais

Mandanda (6) : on a retrouvé le Fenomeno des belles années et ça fait plaisir. Autoritaire sur sa ligne, comme quand il a boxé une tentative niçoise à bout portant en seconde période, il rassure sa défense par ses prises de balle, ses anticipations et son jeu au pied. Reste cette lacune qui le suit depuis le début de sa carrière : son faible pourcentage d'arrêts sur les pénaltys. Ce soir encore, Cyprien l'a battu dans ce domaine (66e).

Sakai (6) : on donne au Japonais la même note que son compère Mandanda parce qu'il vient d'être papa pour la seconde fois. Ce qui explique peut-être qu'il n'ait pas été dans son assiette. Sacko l'a dribblé plusieurs fois, heureusement que Bouna Sarr revenait pour rattraper le coup.

Kamara (5) : Villas-Boas jure qu'il a un bel avenir en défense centrale. OK mais ce serait bien aussi qu'il est un présent ! Parce que depuis le début de la saison, ce n'est vraiment pas ça. Ce soir, il s'est montré meilleur que lors de ses deux premières sorties mais ça reste quand même loin du Bouba royal de ses premiers pas chez les pros !

Gonzalez (7) : une vraie bonne pioche, celui-là ! C'est sûr qu'il ne régale pas des ouvertures de 40 mètres comme d'autres, qu'il n'est pas très rapide et qu'il ne porte pas le danger devant le but adverse. Mais on demande à un défenseur central de préserver son but et en 180 mn avec lui, l'OM n'a cédé que sur un pénalty litigieux. Il n'y a pas de hasard !

Amavi (4) : c'est toujours dur d'écrire du mal sur un joueur plein de bonne volonté. Mais quand on a l'ambition de l'OM, on ne peut pas se contenter de bonne volonté. Il faut beaucoup d'autres choses. Pas des contrôles approximatifs, des centres ratés, des interventions en catastrophe, dont une débouche sur un pénalty, certes litigieux, mais pénalty quand même. La performance d'Amavi ce soir était une vraie incitation au recrutement d'un autre latéral gauche. On espère qu'Andoni Zubizarreta a saisi le message !

Lopez (5) : toujours aussi demandeur de la balle, toujours aussi fort dans l'orientation du jeu mais dès qu'il y a de l'intensité au milieu de terrain, il peine à exister. Question de gabarit et de jeu de son équipe, elle qui n'a pas eu le monopole du ballon. Remplacé par un Bruno Germain décisif dès son entrée en jeu puisque c'est sur lui qu'est commise la faute ayant amené le pénalty transformé par Dimitri Payet (73e). Quelques instants après, le fils de Bruno a failli inscrire le troisième but de son équipe sur une tête au premier poteau sur un corner, l'une de ses spécialités. Et si, comme avec Balotelli, il était associé à Benedetto sur le front de l'attaque ?

Strootman (6) : Luiz Gustavo préservé car en instance de départ, le Hollandais a enfin été aligné à son meilleur poste. Et il a enfin réussi un bon match. Son job à lui, c'est de casser le jeu adverse, que ce soit par des interceptions ou des fautes. Il a très bien fait les deux ce soir. A revoir !

Sanson (4) : il n'est pas dans son assiette depuis le début de la saison. Sont-ce les rumeurs de transfert qui le déstabilisent ? En tout cas, on a du mal à reconnaître le joueur si performant des deux derniers exercices. Beaucoup de déchet, des tentatives de 35 mètres à la desperado, un manque de lucidité dans les passes… Quel gâchis !

Sarr (5) : il a bien défendu, venant régulièrement en aide à un Hiroki Sakai en difficulté. C'est ce qui lui vaut la moyenne. Pour le reste, quand il est opposé à un défenseur aussi rapide que lui, il est facilement muselé. Et comme il ne brille pas par la qualité de ses centres… Vivement le retour de Florian Thauvin ! Remplacé à la 88e par Caleta-Car.

Benedetto (6) : dix jours après avoir été le héros malheureux du match à Nantes, l'Argentin a débloqué son compteur buts d'une reprise acrobatique chanceuse sur un centre contré de Sarr. Très mobile mais pas encore très juste dans ses remises, il est tout le temps demandeur. Cependant, on aura compris lors de ses deux derniers matches qu'il ne sera pas un sauver à la Drogba. Pour qu'il marque, il faudra que l'équipe joue pour lui. Or, comme elle se cherche encore, il lui est difficile de briller…

Payet (6) : cette fois, c'est lui qui a tiré le pénalty. Et qui a donc donné la victoire à son équipe, ce qui justifie cette note généreuse. Sinon, ses partenaires ont encore eu beaucoup de mal à le trouver. C'est dommage parce que dès qu'il a le ballon dans la zone adverse, il apporte le danger, comme sur cet exquis extérieur du pied gauche pour la tête de Sanson, sauvée par Benitez.

R.N.