par Benjamin Danet

OM - L'oeil de Denis Balbir : "Je ne comprends toujours pas l'attitude des dirigeants marseillais"

Notre consultant, Denis Balbir, s'attarde cette fois dans sa traditionnelle chronique au mercato de l'Olympique de Marseille.

"Le match d'hier soir contre le Stade Rennais est venu confirmer la tendance. Il n'y a pas qu'un seul problème à l'Olympique de Marseille en ce début de saison, mais plusieurs. Au-delà du mercato, et du fameux attaquant tant recherché, sur lequel je vais revenir, on se rend compte qu'il y a des soucis dans tous les secteurs du jeu. Dans les buts, avec les pépins physiques de Mandanda et le bourde de Yohann Pelé hier soir face aux Bretons. Derrière, avec une défense qui ne rassure pas vraiment grand monde et devant où ça manque clairement de poids.

Certes, l'arrivée de Kevin Strootman est un bon coup. Je me souviens encore de mes échanges avec Rudi Garcia, il y a fort longtemps, qui me disait le plus grand bien de ce joueur lorsqu'il l'entraînait à la Roma. Strootman, c'est un gros calibre, clairement, et je ne suis pas de ceux qui se demandent si son prix, on parle de plus de 25 millions d'euros, est trop élevé. Ce qui m'intéresse, surtout, c'est de savoir si il est toujours le joueur que l'on a connu avant sa grave blessure. Ce que je crois. En revanche, je me dis que les dirigeants olympiens auraient peut-être mieux fait d'aller chercher un milieu de terrain, un peu moins onéreux, et de recruter une vraie pointe lors de ce mercato estival.

Car on y revient, je reste convaincu que l'OM n'est pas assez fort devant. Pas la peine de dézinguer untel ou untel, ce n'est pas mon propos. Mitroglou, ne l'oublions pas, a de bonnes stats et il vient tout de même de Benfica. Germain, non plus, n'est pas le premier venu, il est combattif et a déjà fait ses preuves. Mais on se rend compte qu'un club, lorsqu'il veut remporter des trophées et s'installer durablement au sommet, ne peut se passer d'un véritable buteur. Je ne prendrai qu'un seul exemple : la dernière finale de la Ligue Europa perdue contre l'Atletico Madrid. Si l'OM concrétise sa toute première occasion, le match n'est pas du tout le même. Ces buts, il faut les mettre, pas les regretter.

 

"Alors Balotelli, ou un autre, on ne me fera pas croire que les dirigeants ne pouvaient pas mettre quelques millions sur un bon attaquant."

 

Je ne comprends donc pas l'attitude des dirigeants, qu'ils ne se soient pas mis en quête d'un vrai buteur. Surtout à Marseille, avec un public qui n'attend qu'un goléador pour communier avec lui au stade Vélodrome. Ce sont les buts, et le spectacle, qui, en Ligue Europa, ont fait peu à peu revenir tous les supporters au Vélodrome la saison dernière.

Alors Balotelli, ou un autre, on ne me fera pas croire que les dirigeants ne pouvaient pas mettre quelques millions sur un bon attaquant. Ca vaut un certain prix, bien entendu, mais l'OM avait tout à fait les moyens de le faire. Toujours à propos du mercato, je ne comprends d'ailleurs pas bien pourquoi le club a laissé partir Rémy Cabella. Les Verts en ont profité, tant mieux pour eux, mais un joueur offensif de ce niveau aurait, me semble-t-il, apporté beaucoup tout au long de la saison."

Recueilli par B.D.

 

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Notre consultant, Denis Balbir, s'attarde cette fois dans sa traditionnelle chronique au mercato de l'Olympique de Marseille.

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