par nicolas.breton

Ménès vs. Aulas sur Canal+ : ce qu'ils vont se dire

Dénonçant la diffusion dimanche dernier d'une interview de son attaquant Bafétimbi Gomis sur Canal+, le président lyonnais Jean-Michel Aulas a obtenu un droit de réponse ce soir dans le Canal Football Club.

Dénonçant la diffusion dimanche dernier d'une interview de son attaquant Bafétimbi Gomis sur Canal+, le président lyonnais Jean-Michel Aulas a obtenu un droit de réponse ce soir dans le Canal Football Club. Le dirigeant fera face au consultant Pierre Ménès, l'un de ses plus vigoureux détracteurs. Le débat risque d'être animé. Pour ceux qui ne pourront pas être devant leur petit écran, voici ce qui pourrait se passer...

Quel est l'objet de la venue du président rhodanien ? En gros, celui-ci reproche à Ménès d'avoir interviewé Gomis sans l'accord de l'OL. Une hérésie totale que le journaliste ne manquera pas de lui faire remarquer : depuis quand, en France, faut-il passer par un club pour obtenir quelques mots d'un de ses joueurs ?

Sur le principe, Ménès a donc raison. Mais JMA va pousser plus loin son accusation : "Êtes-vous réellement la personne la plus indiquée pour évoquer pareil sujet, alors même que vous n'avez jamais fait mystère de vos rapports amicaux avec Bafé ?" Et le président de jeter sur la table, dans un geste triomphal, les photos de vacances en amoureux passées à Merano par son adversaire et celui qu'il défend aujourd'hui.

Ménès a beau brandir sa conscience journalistique et le fait qu'il avait confondu Gomis avec Princesse Erika, rien n'y fait : Aulas vient de marquer un point.

Pour rattraper le coup, le consultant tente alors de jouer sur la corde sensible en rappelant l'humiliation infligée au joueur de 28 ans, contraint de s'entraîner tout l'été avec la réserve.

Réplique immédiate d'Aulas : "Il n'était pas triste quand il s'agissait de faire du gringue à l'OM !"

S'ensuit une véritable scène de jalousie du dirigeant : cris, larmes, bris de vaisselles, JMA a visiblement mal digéré que celui qu'il avait sauvé de l'enfer stéphanois se vende à un autre.  

"C'est de ta faute, c'est toi qui l'a fait dormir dans le canapé tout l'été !, houspille Ménès. - C'est parce que Bafé avait peur de s'engager. Tous les mêmes... Je ne demandais rien qu'une petite année de contrat supplémentaire, moi ! Sinon, c'est la porte."  

Le consultant de Canal+ fait alors remarquer que le canapé de JMA reste quand même préférable à celui de Swansea, Cardiff, Bordeaux, Rennes et autres clubs de bas étage (Bordeaux et Rennes ne se sont en réalité jamais intéressés à l'attaquant tricolore mais Ménès ne peut s'empêcher de citer Bordeaux et Rennes dès qu'il s'agit de vanner une équipe).  

Mais alors qu'il termine sa phrase, le journaliste est interrompu par l'irruption sur le plateau du CFC de quelques grévistes en bleu de travail et casque de chantier.  

 

Le téléspectateur averti reconnaît Romain Alessandrini, Florian Thauvin et Wahbi Khazri, qui se présentent comme intermittents du spectacle (six bons mois dans leur carrière) et réclament la libre circulation des joueurs (vers l'OM, généralement) et des capitaux (vers leurs agents).  

Ils sont expulsés manu militari par Cyril Linette, le patron des Sports de la chaîne cryptée, qui leur promet un Trophée UNFP en échange de leur silence.  

Reprenant le fil de sa conversation avec Jean-Michel Aulas, Ménès se lance alors dans un monologue amené à rester célèbre :

"Moi président, je ne mettrais jamais mes joueurs à l'écart. Moi président, je ne demanderais pas 10 M€ pour un membre de l'effectif à qui il ne reste qu'un an de contrat. Moi président, je..."  

JMA ne répond pas. Sonné, le président préfère continuer le débat sous forme de tweets, là où il se sent plus à l'aise. Mais pas facile de se faire comprendre avec 3 grammes d'alcool dans le sang, encore moins quand on gère aussi mal l'écriture T9.

Résultats, les interventions de JMA sont plutôt nébuleuses.

 

Le débat s'enlise, il est 23h10, OL-Rennes a été reporté.

C'est alors que surgit sur le plateau un nouvel invité surprise : Joey Barton. Toujours prompt à défendre son désormais meilleur ami Pierre Ménès, l'Anglais se lance dans une série d'insultes à l'adresse du président lyonnais qu'on pourrait traduire ainsi :

"Tu ressembles à ce transexuel obèse de Margaret Thatcher, man !"

De retour à la télévision française, le milieu de terrain en profite pour réaffirmer son désir de retourner à Marseille avant la fin du marché estival. Personne n'ose rien dire, pour ne pas le contrarier.

Débarque alors Dmitry Rybolovlev, le président monégasque, qui propose de racheter Canal+, les tables, les sièges, Pierre Ménès, Jean-Michel Aulas, Hervé Mathoux et la blonde pulpeuse constamment assise derrière lui dans l'espoir de concurrencer BeIn Sport, aux mains du président du PSG Nasser Al Khelaïfi. Lequel arrive à son tour pour lancer une contre-offre. Zlatan Ibrahimovic l'accompagne, le Suédois souhaitant régler un vieux contentieux avec Barton au sujet de son nez.

Il est minuit, tout le monde est allé se coucher. Dans un studio de Boulogne, caméras éteintes, la grande famille du football français découvre les joies d'un fight.

Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

Dénonçant la diffusion dimanche dernier d'une interview de son attaquant Bafétimbi Gomis sur Canal+, le président lyonnais Jean-Michel Aulas a obtenu un droit de réponse ce soir dans le Canal Football Club. Le dirigeant fera face au consultant Pierre

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