par Benjamin Danet

FC Nantes - L'analyse de Charles Guyard : "Un futur qui s'inscrit en pointillés"

Battu par Nice mardi (2-1) à la Beaujoire et plongé au fond du classement, le FC Nantes traverse une nouvelle zone de turbulences avec la question de l'entraîneur qui revient en force.

Encore et encore...

Cette fois-ci, non, Waldemar Kita n’est pas venu à la rencontre des joueurs dans les vestiaires au coup de sifflet final. Cette fois-ci non plus, le boss du FC Nantes n’a pas exprimé son sentiment face aux micros et caméras. Faut-il y voir un signe ? Dans ce contexte, le silence couve autant d’interrogations que les sorties médiatiques d’un homme qui en raffole. Pour les Canaris, l’aphonie présidentielle est en revanche ici bienvenue.
Au moins, ça leur évitera de se répandre en circonvolutions pour tenter de noyer le poisson à l’image d’un Valentin Rongier qui, la main sur le cœur, jure que « les déclarations du président n’ont pas affecté le vestiaire ». Pour le capitaine, dont l’ancienneté au club l’a évidemment familiarisé avec ce genre de polémiques, « c’est leur communication entre eux, on suit ça parce que c’est l’actualité de notre club. » Point barre…

Sauf qu’après la défaite face à Nice (2-1) à la Beaujoire, la quatrième de la saison qui plonge le FCN dans les profondeurs de la L1, tout le monde, maintenant, reste suspendu à la prochaine sortie publique du patron des Jaune et Vert dans les jours à venir. Car forcément, il va y en avoir une. Et celle-ci devrait, sauf surprise, sceller d’avantage le sort de Miguel Cardoso dont le futur en Loire-Atlantique s’inscrit de plus en plus en pointillés. Mauvaise idée pour Valentin Rongier, qui estime que changer de coach «serait une erreur car on a encore des choses à apprendre, à montrer ».

Samuel Moutoussamy l’a aussi assuré, « on est là pour lui et il est là pour nous, notre entraîneur a toujours la même détermination, on adhère tous à sa méthode, on est à cent pour cent derrière  son projet ». L’union sacrée, c’est aussi et enfin ce que Lima a manifesté. « On fera tout pour le club, on est avec le coach, et il est avec nous », a lancé le défenseur. Le principal intéressé, en tout cas, refuse de se voir assis sur un siège éjectable. « Jamais, depuis mon premier jour ici, la stabilité ne m’a été donnée car je ne suis pas le président ni la structure du club, mais je suis tranquille concernant mon travail chaque jour. »

Son travail, à l’occasion de cette 7e journée de Ligue 1, était pourtant de montrer le véritable visage du FC Nantes. C'est raté alors qu'il l'avait promis la veille, le public de la Beaujoire devait enfin apprécier la vraie valeur du groupe, lequel se présentait pour la première fois au grand complet, c’est-à-dire avec Limbombé et Boschilia dans ses rangs. L’intervention présidentielle à Lille n’y était donc pour rien, c’était une simple coïncidence.

Ainsi les « quelques millions » qui dormaient « sur la touche » face au Losc faute d’afficher une forme suffisante pour démarrer une rencontre ont connu un soudain regain d’énergie pour figurer trois jours plus tard dans le onze de départ. « J’ai beaucoup d’années dans le foot, je ne suis pas un enfant », a lancé Cardoso. Façon de s’affirmer en homme expérimenté à qui on ne dicte pas la marche à suivre. Sûr d’être dans le vrai, le Portugais ne s’avoue finalement pas « inquiet » par la situation. Rendez-vous samedi. A Lyon.

Charles Guyard

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Pour résumer

Battu par Nice mardi (2-1) à la Beaujoire et plongé au fond du classement, le FC Nantes traverse une nouvelle zone de turbulences avec la question de l'entraîneur qui revient en force.

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