par nicolas.breton

FC Nantes : le 4-4-2 en losange a-t-il montré ses limites ?

Face à Reims (1-0) samedi, le passage d'un 4-4-2 en losange à un système plus classique a dynamisé le jeu du FC Nantes.

Faut-il en tirer des enseignements pour l'avenir ?

17 avril 2015. Ce soir-là, le FC Nantes affronte l'OM en championnat et décroche, après un long passage à vide, l'un des succès les plus probants de sa saison (1-0). Michel Der Zakarian, plutôt adepte du 4-3-3, s'entiche dès lors d'un système de jeu nouveau pour lui : c'est avec un milieu en losange et une attaque à deux têtes que l'entraîneur des Canaris est parvenu à contrer les plans de son adversaire Marcelo Bielsa. Depuis, ce 4-4-2 en losange est devenu la norme au FCN. Souvent pour le meilleur. Mais la rencontre face à Reims en a aussi dévoilé certaines limites.

Les couloirs abandonnés

On ne soulignera jamais assez à quel point l'entrée d'Alejandro Bedoya à la place d'Aryan (62e) a transformé le jeu nantais. Le milieu américain a multiplié les bons choix et accéléré la transmission du ballon. Surtout, MDZ l'a rapproché du couloir droit, ce qui eut pour effet d'écarter la défense champenoise et d'offrir un soutien à Léo Dubois. Ce n'est pas un hasard si les meilleures occasions nantaises avant l'ouverture du score ont fait suite à deux centres venus de la droite, le premier de Bedoya pour Sigthorsson (71e), le seconde signé Dubois vers Audel (74e). Jusqu'alors, avec le milieu en losange, les ailes étaient désertées.

Un système taillé pour... Veretout

Ces deux dernières saisons, la question s'est posée de savoir si Jordan Veretout devait évoluer en 6, 8 ou 10. L'adoption du losange semblait y répondre : délesté de certaines tâches défensives et mieux accompagné à la relance, Veretout avait trouvé chaussure à son pied. Depuis son départ, le losange se justifie moins : milieu offensif de métier, Adrien Thomasson affiche quelques manques à la récupération, ce qui prive son équipe d'une possession de balle plus large. De même, la responsabilité de mener le jeu incombe presque exclusivement, désormais, à Adryan, à peine arrivé et en quête d'automatismes.

Der Zakarian a-t-il vraiment le choix ?

Au fond, la question n'est pas de savoir si le 4-4-2 en losange est un bon système pour le FC Nantes. Chaque schéma tactique offre ses avantages et ses inconvénients. L'important pour Michel Der Zakarian est plutôt de savoir l'utiliser au bon moment ou en changer s'il devient prévisible. Problème, l'effectif à sa disposition ne lui offre pas d'alternative : les véritables ailiers (Bessat, Nkoudou, Gakpe) ont quitté le club sans être remplacés, sinon par des joueurs plus axiaux (Thomasson, Sala, Sigthorsson). En somme, la principale limite du 4-4-2 cette saison à Nantes, c'est peut-être de ne pouvoir y toucher.

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Pour résumer

Face à Reims (1-0), le passage d'un 4-4-2 en losange à un système plus classique a dynamisé le jeu nantais. Faut-il en tirer des conclusions pour l'avenir ?

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Rédacteur
nicolas.breton

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