FC Nantes : pourquoi la défense prend l'eau ?

Où est passée la solide défense nantaise ?

Moins d'un mois après sa déroute sur la pelouse du Stade Rennais (4-1), le FC Nantes a de nouveau ouvert en grand les portes de sa défense dimanche face au LOSC (0-3). Il devient difficile de parler d'accident : les hommes de Michel Der Zakarian ont encaissé 16 buts en treize rencontres en 2016 (1,2 par match), contre 17 sur l'ensemble de la phase aller (0,9). Preuve que quelque chose est cassé au sein d'une défense qui constituait pourtant, depuis la montée en Ligue 1 il y a deux ans et demi, le point fort de l'équipe.

Défendre ou attaquer, il faut choisir

Cette porosité s'explique d'abord par la philosophie de jeu adoptée depuis le début de la nouvelle année. Bien aidés par le réveil d'Emiliano Sala et Adryan, mais aussi l'intégration réussie de Guillaume Gillet, excellent relanceur, les Canaris se sont senti pousser des ailes. Pour preuve, leur total de buts inscrits sur la phase retour (15) dépasse déjà celui de la phase aller (14). Mais ce passage a un jeu plus offensif, s'il offre un spectacle de meilleure qualité, expose le FCN à un certain déséquilibre. Et parfois, la balance penche du mauvais côté.

Des joueurs au bout du rouleau

Certaines défaillances individuelles sont également à l'origine de ces difficultés. À Rennes, Lorik Cana avait joué le rôle de plot sur au moins deux des quatre buts bretons. Dimanche, même Rémy Riou y est allé de sa sortie aérienne ratée. Youssouf Sabaly ou Rémi Gomis n'ont pas brillé non plus. Problème, les pépins physiques de Koffi Djidji obligent la charnière Cana - Vizcarrondo à enchaîner les matches malgré une forme déclinante. Birama Touré, lui, semble ne plus exister aux yeux de son coach. Et la grinta de Lucas Deaux manque.

Et si le vrai problème se situait devant ?

Michel Der Zakarian doit-il pour autant revenir à des principes défensifs ? Ce serait une erreur si l'on prend un peu de recul sur la défaite face au LOSC. Car le FC Nantes avance malgré tout à un rythme plus soutenu en 2016 (1,6 point par match) que durant la phase aller (1,26). Et on préfère autant voir Adrien Thomasson et les siens pratiquer un jeu ouvert, même si cela doit parfois se payer sur le plan défensif. Le vrai problème actuel ne serait-il pas plutôt l'inefficacité en attaque (aucun but lors des deux dernières journées) ?