FC Nantes : tête haute et poches vides... Le discours de départ lunaire de Vahid Halilhodzic

.. Et fait en sorte de polémiquer au minimum avec ses dirigeants.

A l'issue du match nul entre le FC Nantes et le Genoa (1-1), Vahid Halilhodzic s'est arrêté face aux médias pour évoquer sa démission et les raisons qui l'ont poussé à prendre cette décision radicale à une semaine du championnat.

« Je pars sans prendre aucun centime »

« Il y a une semaine j’ai pris la décision de quitter un club pour lequel je garde toujours mon estime et auquel je resterai très attaché. J’avais beaucoup d’ambition pour cette saison, j’ai travaillé trois mois sur un projet d’une nouvelle équipe, malheureusement on n’a pas fait ce que je voulais. J’étais mécontent et j’ai réuni ma famille pour prendre une décision », explique le technicien, qui n'en veut pas à Waldemar Kita : « J’ai eu une discussion très constructive avec le président, qui a beaucoup insisté pour que je reste ».

Et « coach Vahid » a insisté : il part la tête haute mais bel et bien les poches vides sans nouveau projet en tête. « On a trouvé un accord à l'amiable. Je pars sans prendre aucun centime. C'est un peu courageux de ma part. Je sais que vous pensez que je vais ailleurs mais, pour l'instant, je n'ai rien. Vraisemblablement je vais travailler ailleurs. Où ? Quand ? Comment ? Je ne sais pas encore... »

Les premiers mots de Vahid en zone mixte après l'annonce de sa démission. #FCN #FBsport pic.twitter.com/gI3B8WSSdJ

— Grégory Jullian (@gregory_jullian) August 2, 2019

« Il ne faut pas faire trop de bruit »

Remerciant ses joueurs, son staff et les supporters, Vahid Halilhodzic n'a pas cherché à polémiquer : « Maintenant il faut laisser l'équipe se préparer tranquillement. Le championnat démarre dans une semaine et il ne faut pas faire trop de bruit. Je souhaite à Nantes un bon championnat et jusqu'à mon dernier jour je resterais un supporter inconditionnel du Football Club de Nantes. Qu'est-ce que je ressens ? Beaucoup de choses, un mélange de frustration, de tristesse. Je ne veux pas rentrer dans les détails. Le projet sportif ne me permettait pas de réussir. Ce n’est pas la première fois que je fais ça. J’ai pris des risques en venant ici. J’ai été bien traité, j’avais un bon salaire, mais il faut avoir de temps en temps un peu de classe et de courage, même si ça peut coûter cher. Je ne regrette rien et je pars la tête haute ».

Arnaud Carond