Girondins - FC Nantes (3-0) : Ce qui a plombé la première de Vahid Halilhodzic

Résultat, une lourde défaite 3-0. Ce qu'il faut en retenir.

Tatarusanu-Miazga, deux hommes et un naufrage

Visiblement, le gardien roumain du Football Club de Nantes, Ciprian Tatarusanu est resté adepte du système Cardoso. Avec des relances courtes et des risques, souvent inconsidérés, comme on a déjà pu le constater en début de saison (contre Reims notamment). Et face aux Girondins, c'est le gardien nantais, et personne d'autre, qui a ôté toute possibilité de succès à ses partenaires. Alors que les Canaris étaient déjà menés 1-0, Tatarusanu décide de mettre son partenaire Matt Miazga dans la difficulté sur son pied gauche, isolé face à François Kamano. Résultat, le Girondin récupère le ballon et offre le but du break après...7 minutes de jeu seulement. Une fois qu'il avait compris que le jeu court n'était plus d'actualité, Tatarusanu a systématiquement dégagé en jouant long. En ratant toutes ses relances. A son crédit, toutefois, deux interventions en première période qui auraient pu offrir un retour aux vestiaires avec plus de trois buts d'écart. Quant à Matt Miazga, outre son flagrant déchet technique, on retiendra sa faute, aussi bête qu'inutile, sur le troisième but des Girondins (pénalty) et un fâcheuse habitude à couvrir les attaquants adverses alors que la défense joue le hors-jeu.

Devant, c'est le désert

Personne ne pourra incriminer les Canaris sur leur engagement au cours de la rencontre. Ni sur leur réelle volonté d'aller de l'avant. Problème, le FCN, hormis peut-être Boschilia, ne possède pas de joueurs de ballon, capables faire la différence en une touche ou même en un éclair. Ce sont au contraire des passes, parfois réussies, qui offrent des possibilités aux trente mètres adverses avant que l'action soit annihilée en raison d'un geste mal effectué ou d'une mauvaise inspiration. Emiliano Sala justifie à lui-seul le problème : il se dépense, multiplie les appels, participe au repli défensif, mais ne se crée jamais une situation dangereuse. Pis, il n'est jamais trouvé dans la défense adverse. En seconde période, les Nantais ont souvent eu le ballon, sans jamais inquiéter Benoît Costil. Les rares occasions ont été sur corners avec des têtes de Diego Carlos.

L'insolente réussite bordelaise

Les statistiques de la première période l'ont rappelé : les Girondins ont cadré trois frappes...pour trois buts. Et si l'on peut certes reprocher à Moutoussamy un marquage (trop) léger sur Karamoh, l'ouverture du score de ce dernier, d'une frappe enroulée sublime à 25 mètres du but de Tatarusanu, ne doit rien à personne. François Kamano, lui, n'a eu besoin que de Matt Miazga pour se permettre un doublé : une récupération et un pénalty. Il y a des jours pu tout réussit pour les uns et rien pour les autres. C'était aujourd'hui lors du 99e derby de l'Atlantique.

B.D.