OM - Mercato : Isla, Cabella, Manquillo... Qui on garde en juin ?

Le contrat de Lucas Silva ne prévoit pas d’option d’achat, ce qui signifie que le Brésilien retournera au Real Madrid en juin. Mais quid des autres ? Étude au cas par cas.

Mauricio Isla

Débarqué dans les toutes dernières heures du mercato en provenance de la Juventus Turin, le polyvalent milieu de terrain savait qu’il ne retrouverait pas son ancien sélectionneur avec le Chili, Marcelo Bielsa, qui avait quitté Marseille deux semaines auparavant. Lui n’a donc pas été impacté mentalement par la démission du “Loco”. Le problème d’Isla, c’est qu’il sortait d’une saison 2014-15 difficile avec les Queens Park Rangers et d’une Copa America victorieuse avec le Chili qui a pesé sur sa préparation. Pas prêt en même temps que ses camarades, il a donc vu Javier Manquillo prendre ses aises dans le couloir droit de la défense et le duo Lucas Silva-Lassana Diarra s’imposer à la récupération. Mais à force de travail, ce professionnel très rigoureux a fini par déloger le Brésilien au milieu de terrain.

Isla est certes moins à l’aise techniquement que son coéquipier mais son mental de guerrier fait du bien à une équipe marseillaise parfois trop gentille. Dans une interview accordée à “La Provence” courant novembre, Mauricio Isla a expliqué s’être plutôt bien acclimaté à sa vie en France : "Marseille, c’est l’Amérique du Sud. Pour tout, le public, le stade, la ville. Ici, le foot se vit à 100%. Du coup, je me sens comme à la maison, comme au Chili. Michel est bien différent (de Bielsa) mais je donne 100%. Quand on arrive dans une nouvelle équipe, il faut s’adapter aux coéquipiers et au coach. Son départ m’a surpris. Il avait fait une grande saison l’an dernier." La Juventus, qui ne compte plus sur lui, a placé une option d’achat de 7 M€ dans le contrat de prêt. Sans doute trop élevé pour les finances phocéennes mais si le montant était revu à la baisse, Isla constituerait une bonne affaire.

Javier Manquillo

Le problème de Javier Manquillo n’est ni le montant de sa clause de cession (6 M€), ni son niveau de jeu, ni sa capacité d’adaptation. Non, son problème se nomme Brice Dja Djédjé. Depuis que l’Ivoirien a fait son retour dans le onze de départ, lors du déplacement victorieux à Saint-Etienne (2-0, 14e journée), ses performances sont trop bonnes pour Michel l’en sorte. Javier Manquillo doit donc se contenter des matches secondes, comme le pourtant décisif déplacement à Liberec à Europe League (4-2) début décembre. L’an dernier à Liverpool, où l’Atlético Madrid l’avait prêté, il avait déjà connu ce problème, démarrant bien la saison avant de se retrouver sur le banc après le retour de blessure de Glen Johnson.

Bon défenseur, bon contre-attaquant, bon centreur, Manquillo souffre d’un certain manque de vivacité et d’une incapacité à répéter les efforts dans son couloir. Tout le contraire de Dja Djédjé, certes moins précis dans les centres, mais débordant d’activité sur toute la longueur du pré. “Je ne pense pas au futur, je me concentre sur le présent. Et puis on ne sait pas ce qu'il peut se passer dans une saison. Donc je me consacre à l'OM, où je vais tout donner”, avait-il déclaré à “La Provence” au moment où il était encore titulaire. Bien vu ! Au regard de ce qu’il s’est passé lors des six premiers mois de compétition, on voit mal l’Olympique de Marseille débourser 6 M€ pour un joueur qui ne s’impose pas quand la concurrence est vive. Vuelta a Madrid en junio !

Paolo de Ceglie

L’unanimité règne à son sujet : pas question de lever son option d’achat ! Lorsqu’il a débarqué à Marseille à la fin du mois d’août en provenance de la Juventus Turin, le beau Paolo faisait preuve d’une forte envie de s’imposer à Marseille, révélant qu’il prenait des cours de langue et d’histoire pour mieux s’acclimater. Le souci, c’est qu’il n’a tout simplement pas le niveau sportif pour s’imposer dans le onze de départ. Benjamin Mendy est indétrônable à gauche. Et même quand l’international Espoirs a connu une baisse de régime au cœur de l’automne, Michel a préféré aligner Manquillo à sa place !

Au milieu de terrain, où De Ceglie peut dépanner, son manque de vivacité l’empêche de jouer dans le couloir où Georges-Kévin N’Koudou s’est de toute façon définitivement imposé et il n’a pas l’activité nécessaire pour suppléer Lassana Diarra ou Mauricio Isla. De plus, ses trois titularisations ont été décevantes. Au Parc des Princes, lors du “Clasico”, il ferma bien son couloir mais son apport offensif fut limité à sa plus simple expression. Grand espoir du football italien à ses débuts, Paolo De Ceglie s’est perdu entre blessures, méforme et mauvais choix (prêts au Genoa de janvier à mai 2014 puis à Parme en 2014-15). Sauf retour de flamme miraculeux lors de la deuxième partie de saison, il retournera à Turin en juin. Avec pour seul souvenir une langue vivante ajoutée à son répertoire…

Rémy Cabella

L’OM le suivait depuis ses années montpelliéraines. Mais le meneur de jeu avait préféré s’exiler à Newcastle lors de l’été 2014. Mal lui en a pris puisqu’après de bons débuts, il fut rapidement tiré vers le bas par cette machine à déchanter qu’est devenu le club du nord de l’Angleterre. Vincent Labrune a donc reniflé la bonne affaire fin août et a obtenu son prêt pour un an avec une option d’achat de 8 M€. Dans les premières semaines, il lui a fallu se remettre à niveau après une année passée sur le banc. Surtout que Michel s’obstinait à l’aligner dans le couloir gauche alors que ses qualités s’expriment mieux dans l’axe. Mais à partir du moment où les deux hommes se sont expliqués et que l’international a été recentré, tout est rentré dans l’ordre.

Souvent présent à l’avant-dernière place, Cabella s’est “dépucelé” le 3 décembre lors du déplacement à Rennes (1-0) où il a inscrit le seul but de la partie. Rebelote trois jours plus tard contre son club formateur, au Vélodrome (2-2). Désormais revenu à son meilleur niveau, Rémy Cabella fait l’unanimité et il ne fait aucun doute que l’OM tentera de lever son option d’achat en juin. Reste deux inconnues : le meneur de jeu aura-t-il envie de rester ou profitera-t-il de sa belle saison pour tenter de se relancer à l’étranger ? Surtout, Newcastle voudra-t-il lâcher son joueur voire baisser son tarif ? Car si Marseille ne se qualifie pas pour la prochaine Ligue des champions, les moyens pour recruter seront à nouveau chiches…

Vincent Roussel

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Pour résumer

L’OM s’est fait prêter pas moins de cinq joueurs durant l’été. lesquels resteront au terme de la saison ? Étude au cas par cas.

Rédacteur
julien.demets