par nicolas.breton

PSG - Débat : Al-Khelaïfi doit-il débarquer Laurent Blanc ?

Après le troisième match nul de son équipe dimanche contre l'OL (1-1), l'entraîneur du PSG Laurent Blanc traverse sa première véritable zone de turbulence depuis son arrivée dans la capitale il y a un an.

Est-il encore l'homme de la situation ? Nos journalistes en débattent.

Laurent Blanc est à court de solutions

Laurent Blanc a-t-il encore les clés du vestiaire parisien ? Est-il capable d’endiguer l'hémorragie, lui qui n’avait pas su empêcher la descente aux enfers de Bordeaux ni la sortie de route des Bleus à l’Euro 2012 ? La réponse est dans la question. Aujourd’hui, même son fidèle ami, le consultant de Canal+ Pierre Ménès, commence à s’interroger sur le manque de poigne du « Président ». Sur sa capacité à montrer les crocs à ses joueurs, à durcir le ton dans le vestiaire, à se faire respecter de ses tauliers Zlatan Ibrahimovic ou Thiago Silva… À se faire entendre tout simplement.

Et ça fait huit mois que ça dure...

Aujourd’hui, Paris fait du surplace. Match après match, le Champion du monde 1998 promet que tout ira mieux demain. Demain quand ? Cela va faire huit mois, depuis l’élimination face à Montpellier en Coupe de France, que le PSG décline dans le jeu et l’envie. Huit mois jalonnés d’un peu de malchance, d’un coaching parfois frileux, comme ce fut le cas face à Chelsea à Stamford Bridges, et de remplacements peu opportuns. Dimanche soir contre Lyon, Laurent Blanc a commis des erreurs. Celle de faire entrer un Thiago Motta en panne sèche depuis le début de saison, celles de sortir les deux joueurs offensifs les plus fringants (Lavezzi, Cavani) pour le brouillon Lucas Moura et l’agaçant Javier Pastore.Ce ne sont ni ses premiers, ni ses derniers choix contestables, et c’est là le grand drame d’un PSG où le culte du résultat immédiat prédomine.

Dans une dizaine de jours, Paris va se voir proposer son premier vrai test de la saison face au FC Barcelone. D’ici là, il devra se déplacer deux fois à Caen et Toulouse. Nasser Al-Khelaïfi a fait savoir que le coach n’était pas en danger mais qu’en sera-t-il si les Franciliens se présentent face au géant catalan après cinq matches sans victoire ? La sonnette d’alarme est déjà tirée et si Laurent Blanc veut conserver son crédit, il a tout intérêt à trouver un ou deux leviers à activer, lui dont le regard vide et le mutisme, depuis son banc de touche, trahissent plutôt l’impuissance face au déclin de son équipe.

Alexandre CORBOZ

Laurent Blanc mérite de rester

On ne devrait même pas débattre de l'avenir de Laurent Blanc. Quelle crédibilité auraient encore les dirigeants du PSG en limogeant un entraîneur invaincu cette saison ? Et quel coach serait assez fou pour poser ses fesses sur un siège aussi brûlant ? Le bilan du PSG ne justifie absolument pas le départ du Cévénol, pas davantage que les difficultés actuelles de sa formation.

On reproche à Blanc de ne pas jouer en 4-4-2. Trois matches nuls justifient-ils de fouler aux pieds un système qui a fait ses preuves pendant un an et dans lequel Zlatan Ibrahimovic s'épanouit comme jamais ? Non, pas davantage que les méformes des cadres (Thiago Motta) et la propension de certains joueurs à vouloir amuser la galerie plutôt que jouer en équipe (dédicace à David Luiz qui, à chaque ballon récupéré dans son camp, croit pouvoir le remonter seul jusqu'au but adverse) ne peuvent être imputées au technicien.Cette histoire de 4-4-2 repose de toute façon sur un faux problème, celui du positionnement d'Edinson Cavani, dont la technique limitée, les remises ratées et la maladresse devant le but depuis six mois n'ont rien, mais alors rien à voir avec un quelconque problème tactique...

Un délit de sale gueule

En fait, Laurent Blanc souffre, ni plus ni moins, d'un délit de sale gueule. Et ce depuis le jour-même où le PSG a annoncé sa venue. Blanc souffre de porter des survêts et d'avoir entraîné Bordeaux, quand certains supporters en quête de noms clinquants et de costard sur-mesure accueilleraient comme un dieu Leonardo ou Mancini, qui n'ont pourtant rien prouvé au cours de leur carrière. Pire, le nom de Carlo Ancelotti est parfois évoqué avec nostalgie, alors qu'il faut être d'une mauvaise foi totale pour ne pas reconnaître que la saison de Laurent Blanc à la tête du PSG fut meilleure que celle de son prédécesseur : plus de titres, plus de victoires, plus de buts.

Finalement, la solution pour l'entraîneur parisien consiste peut-être à se faire appeler Lorenzo Blanco. Certains supporters mesureraient enfin les mérites de son parcours à la tête du club et la minceur du dossier de l'accusation.

Julien DEMETS

Vous êtes un amoureux du ballon rond, et vous voulez être au courant de tout ce qui se passe (avant tout le monde) sur la planète foot, surfez sur But ! Football Club depuis vos mobiles.

Retrouvez également nos journaux sur notre boutique. Le paiement est totalement sécurisé. Vous n'avez plus qu'à surfer et cliquer sur le lien suivant : ICI.

Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

L'entraîneur du PSG Laurent Blanc traverse sa première véritable zone de turbulence depuis un an. Est-il encore l'homme de la situation ?

nicolas.breton
Rédacteur
nicolas.breton

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.