par nicolas.breton

PSG : et si Zlatan avait (en partie) raison ?

En aucun cas il ne s'agit de défendre Zlatan Ibrahimovic, dont le coup de sang dimanche après la défaite de son équipe à Bordeaux était aussi vulgaire qu'inapproprié (l'arbitrage de M.

Jaffredo avait été correct). Néanmoins, ce n'est pas la première fois que l'idée selon laquelle le PSG serait "trop grand" pour la Ligue 1 est évoquée. Voici trois défauts qui font effectivement passer la L1 pour un championnat amateur par rapport à la Premier League, la Bundesliga ou la Serie A.

Le calendrier

L'international suédois n'aurait sans doute pas tenu de tels propos dans un autre contexte que celui de la semaine dernière. Pour rappel, les dirigeants du club de la capitale avaient demandé à la FFF de reporter la demi-finale de Coupe de France face à Saint-Étienne le 8 avril prochain de sorte à mieux préparer le quart de finale de Ligue des champions. Une requête à laquelle les instances ont refusé d'accéder, le président de la fédération Noël Le Graët adoptant même un ton assez cassant à l'égard du PSG.

Sans doute n'y avait-il pas d'autres dates disponibles. Sans doute ce report n'aurait-il fait que repousser le problème en cas de qualification des hommes de Laurent Blanc pour le dernier carré de la C1. Mais une chose est sûre, la France du football a une fâcheuse tendance à ne pas croire aux chances de ses représentants sur la scène européenne. Rappelez-vous, la dernière journée de championnat la saison dernière tombait le même soir que la finale de la Champions League ! Une situation inimaginable à l'étranger.

L'arbitrage

Non, le PSG n'est pas victime d'un complot des arbitres de Ligue 1 pour le faire tomber. Pas plus d'ailleurs qu'il n'est avantagé par les hommes en noir. Toutes ces théories ne sont que des fantasmes de supporters dont on sait que l'objectivité n'est pas le point fort. Sur l'ensemble d'une saison, les erreurs grossières sont finalement plutôt rares et n'ont jamais transformé un candidat au titre en relégable (et vice-versa).

En revanche, on peut déplorer le fait que les arbitres tricolores ne bénéficient pas des mêmes moyens que leurs voisins. Le but refusé à l'ailier marseillais Lucas Ocampos, alors que le ballon semblait avoir franchi la ligne dimanche face à Lyon, a mis en lumière l'utilité de la goal-line technologie (qui permet de déterminer de façon irréfutable la validité d'un but). Le championnat anglais bénéficie déjà de cette aide. Plusieurs dirigeants de L1 souhaitent désormais sa mise en vigueur dans nos frontières.

Les pelouses, la météo

À nos yeux, c'est dans ce domaine en particulier que la Ligue 1 perd en crédibilité. Alors qu'en Allemagne, malgré des chutes de neige fréquentes, il est extrêmement rare qu'un match soit reporté, chez nous, chaque hiver entraîne son lot de terrains gelés et de rencontres annulées au dernier moment. Quand on ne décide pas purement et simplement de jouer sur dix centimètres de neige sans ballon orange, comme ce fut le cas lors d'un récent Metz-Nice (le 31 janvier). Ubuesque !

Même lorsque les matches sont maintenus, ils se disputent sur des pelouses indignes entre décembre et février, et ce dans plus de la moitié des stades de l'Hexagone. Un système de chaufferie a été installé à Geoffroy-Guichard l'été dernier. Preuve qu'il est possible d'améliorer la situation. Encore faut-il s'en donner la peine. Tout le monde en sortirait vainqueur : de meilleures pelouses permettraient un meilleur spectacle, donc un produit plus attractif et des droits télé en hausse.

JD

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Pour résumer

En aucun cas il ne s'agit de défendre Zlatan Ibrahimovic, dont le coup de sang dimanche après la défaite de son équipe à Bordeaux était aussi vulgaire qu'inapproprié (l'arbitrage de M.

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