Stade de Reims - SC Bastia : Y a-t-il eu bavure policière au stade Auguste-Delaune ?

L'un d'entre eux avait même perdu la vue de l'oeil gauche.

Depuis, et c'est une habitude, plusieurs versions s'opposaient. L'avocate du supporter, Maxime Beux (22 ans), était catégorique : son client était "tombé dans un véritable guet-apens tendu par les policiers, avant d'être la cible d'un tir de flash ball." Maître Cynthia Costa-Sigrist allant même jusqu'à déclarer sur France 3 Corse que Maxime avait été "menotté, conduit sans ménagement et grièvement blessé au commissariat où il a du attendre plus d'une demi-heure avant d'être pris en charge par des secours." Le Parquet de Reims, forcément, ne donnait pas du tout la même version. Il reconnaissait certes qu'un policier avait bien tiré sur le supporter, ce qu'il avait tout d'abord nié, mais précisait que la victime avait été atteinte à l'abdomen et que c'était lors de sa fuite qu'elle s'était blessée à l'oeil après avoir chuté la tête en avant sur un poteau...

"J'ai définitivement perdu la vue de l'œil gauche"

Un nouvel élément est survenu au cours des dernières heures. Car Maxime Beux, le supporter, s'est enfin exprimé. Pour la première fois et sur les ondes de RTL. Des propos on ne peut plus clairs. "J'ai été victime d'un tir de Flash-Ball et le mensonge, derrière, est grotesque (...) Les lésions sont tellement importantes que ce ne sera pas vraiment compliqué de démontrer scientifiquement que c'est impossible que ce soit une simple chute sur un poteau qui a entraîné un tel choc (...) J'ai définitivement perdu la vue de l'œil gauche." Une information judiciaire a été ouverte pour violences volontaires entrainant une interruption de travail supérieure à sept jours. Le juge saisi du dossier a également demandé une enquête à l'Inspection générale de la police nationale sur le tir de flash-Ball.