par Laurent HESS

ASSE : 10 bonnes raisons de s’inquiéter pour les Verts… et de vite se réveiller !

L’ASSE reste sur un lourd revers à Paris (0-4) et sur quatre matches sans victoire, dont trois sans inscrire un but.

De quoi tirer la sonnette d’alarme à l’heure où le calendrier va s’accélérer.

Un bilan comptable insuffisant

Avec leur défaite à Paris (0-4), les Verts ont glissé dans la deuxième partie du tableau. Par rapport à leur tableau de marche, ils sont en retard. Le calendrier était plutôt abordable avant le déplacement au Parc mais ils n’en ont pas profité, avec notamment un match nul à domicile contre Amiens (0-0). Pour l’heure, l’ASSE est loin de ses ambitions européennes.

Une attaque atone

Les Verts n’ont pas fait trembler les filets lors de leurs trois derniers matches. Leur dernier but a été inscrit à Strasbourg (1-1) par le jeune Makhtar Gueye, qui avait évité in extremis une première défaite. Avec 3 buts en 5 matches, leur bilan offensif est très pauvre. Seuls Guingamp (-11) et Bordeaux (-4), les deux derniers du classement, ont un plus mauvais goal average qu’eux (-3).

Des recrues décevantes

Alors que l’on attendait beaucoup d’eux après un Mercato ambitieux, où les actionnaires ont investi au point d’augmenter considérablement le budget et la masse salariale, les Verts déçoivent. C’est notamment le cas de leurs deux principales recrues : Rémy Cabella et Wahbi Khazri. La complicité des deux hommes en dehors du terrain tarde à se confirmer dans le jeu. Si Timothée Kolodziejczak s’est vite intégré, les débuts de Yannis Salibur sont assez discrets et Mathieu Debuchy, freiné par deux blessures, n’a pas eu jusqu’ici le même apport que lors de ses six premiers mois dans le Forez.

Des cadres défaillants

Aucun joueur stéphanois ne peut être crédité d’un bon début de saison. Parmi les cadres de l’équipe, Loïc Perrin et Neven Subotic sont tous les deux à la peine. Forcément, le comportement de la défense s’en ressent, surtout que sur les côtés, Mathieu Debuchy est perturbé par des soucis physiques alors que Gabriel Silva enchaîne les mauvaises prestations. Au milieu, le duo M’Vila-Selnaes n’a pas son rendement de la fin de saison dernière, et devant, Loïs Diony n’a inscrit qu’1 but en 5 matches, peu aidés par le duo Cabella-Khazri, sensé être le moteur de l’équipe.

Une animation déficiente

L’ASSE avait démarré sa saison par une victoire « tirée par les cheveux », aux dires de Jean-Louis Gasset, face à Guingamp (2-1). Wahbi Khazri et Loïs Diony avaient inscrit deux jolis buts face à la lanterne rouge bretonne. Mais depuis, à part Makhta  r Gueye à Strasbourg (1-1), les Verts n’ont plus fait trembler les filets et ils sont à la peine dans le jeu. Une constante depuis le début de la saison. Rémy Cabella a été montré du doigt, par Robert Herbin notamment, pour son individualisme. Jean-Louis Gasset tarde à trouver la bonne formule. Il insiste pour l’heure à titulariser Diony en pointe, et à se priver de Robert Beric. C’est pourtant avec le Slovène que l’ASSE a montré jusque-là son meilleur visage, en fin de match, contre Amiens (0-0).

Des blessés

L’ASSE avait été épargnée par les blessures en fin de saison dernière. Mais Mathieu Debuchy a raté deux matches (Guingamp et Paris) suite à des blessures, et Rémy Cabella a dû faire l’impasse sur le déplacement à Paris (0-4), touché à un genou. Romain Hamouma a été absent un mois à cause d’un mollet.

Les jeunes en salle d’attente

Les actionnaires, la direction et le staff le répètent à l’envi : les jeunes font partie intégrante du projet stéphanois. Mais pour l’instant, pourtant, ils ne jouent pas. Makhtar Gueye a eu droit à dix minutes à Strasbourg (1-1) où il avait égalisé, mais on ne l’a plus revu depuis. William Saliba reste confiné au banc de touche, tout comme Mickaël Panos. Le latéral droit avait une chance de jouer à Paris (0-4) en l’absence de Mathieu Debuchy, surtout que Jean-Louis Gasset a opté pour une défense à cinq. Mais le coach des Verts a préféré faire reculer Kévin Monnet-Paquet. Pour le résultat que l’on sait. Auteur de deux buts le week-end dernier en réserve, Arnaud Nordin, que le club n’a pas voulu prêter, est quant à lui barré par les autres ailiers (Monnet-Paquet, Hamouma, Salibur).

Deux bonnes mi-temps sur dix

Pour l’instant, on a beau cherché, on n’a vu une ASSE séduisante que lors de sa première mi-temps contre Guingamp (2-1) et face à Amiens (0-0), en deuxième période. On pourrait rajouter la première mi-temps à Paris (0-4), mais il aurait fallu pour cela que l’équipe concrétise sa domination, jusqu’à l’ouverture du score de Julian Draxler.

Pas de révolte à Paris

L’ASSE n’a eu aucune réaction à Paris (0-4), après l’ouverture du score de Julian Draxler, et encore moins après le deuxième but d’Edinson Cavani. La deuxième mi-temps a été à sens unique. Elle s’est déroulée quasi exclusivement dans la moitié de terrain stéphanoise. Jean-Louis Gasset a d’ailleurs pointé du doigt cette absence de réaction.

Un calendrier compliqué

La lecture du calendrier n’a rien de très rassurant pour les Verts. Ceux-ci vont disputer trois matches en six jours. Le premier, contre Caen, les opposera à une formation qui vient de s’imposer à Dijon (2-0) et de partager les points avec Lyon (2-2). Il faudra ensuite se rendre à Toulouse, 4e de L1, qui reste sur quatre matches sans défaite, avant la réception de Monaco. Et le mois d’octobre ne sera pas simple non plus avec un seul match à domicile, contre Rennes, pour trois déplacements, à Lille, à Nîmes, et à nouveau à Nîmes, en 16es de finale de la Coupe de la Ligue.

Laurent HESS

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Pour résumer

L’ASSE reste sur un lourd revers à Paris (0-4) et sur quatre matches sans victoire, dont trois sans inscrire un but. De quoi tirer la sonnette d’alarme à l’heure où le calendrier va s’accélérer.

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