ASSE : Assou-Ekotto a gagné son match avec Tabanou

Elément moteur de l’ASSE dans ce sprint final, Benoît Assou-Ekotto réalise un finish très intéressant. Au point d’y gagner une prolongation ?

Arrivé l’été dernier en provenance de Tottenham après un an sans jouer, Benoît Assou-Ekotto a d’abord été une déception chez les Verts. Physiquement en difficulté, le Camerounais n’a, dans un premier temps, pas répondu aux attentes. Bousculé par le jeune Pierre-Yves Polomat et même par Jonathan Brison, le natif d’Arras - qui n’avait signé que pour un an - ne semblait pas franchement bien parti pour étendre son expérience dans le Forez. Il faut dire qu’à 32 ans, son physique posait aussi beaucoup de questions, lui qui a été victime de soucis abdominaux et même d’une pubalgie qui a incité le club à rapatrier en prêt pour six mois son prédécesseur Franck Tabanou (Swansea).

« C’est quelqu’un de solide, un homme de résultats »

Si, au début de l’année 2016, “BEA” a pris place sur le banc, il a mis tout le monde d’accord à l’orée du sprint final. C’est bien simple : face à Troyes (1-0), il avait même relégué Franck Tabanou en tribunes. Preuve de la confiance que lui a désormais accordée Christophe Galtier. Bien sûr, le coach des Verts se défend d’avoir mis en place une hiérarchie à gauche mais ses propos dénotent quand même d’une très grande confiance en son Camerounais : “On est allé chercher Franck (ndlr Tabanou) parce que cela correspondait à un besoin et qu’il fallait trouver une solution à gauche. Benoît Assou-Ekotto avait une pubalgie, Pierre-Yves Polomat était en béquilles, aujourd’hui, c’est Jonathan Brison… Franck a apporté ce qu’il avait à apporter. Maintenant, il y a une concurrence qui est rude. Benoît me satisfait dans ce qu’il met dans les matches, ce qu’il met dans la préparation des matches et ce qu’il inspire à ses partenaires. C’est quelqu’un de très solide. Un homme de résultats”. Bien sûr, on l’a vu à Bastia, Assou-Ekotto est capable de passer parfois au travers mais, à l’expérience, il parvient toujours à s’en sortir. Dans cette période où seul le résultat compte, il est bon de pouvoir s’appuyer sur ce type de joueurs d’expérience, rôdés aux combats de Premier League et aux matches qui se jouent sur des détails.

Il ne colle pas au projet 2016-2020

D’où la question du moment : Benoît Assou-Ekotto peut-il aller chercher une prolongation ? Pour l’heure, le club n’a entamé aucune discussion pour étendre son bail au-delà du 30 juin. “On a décidé, avec la direction, de n’avoir aucune réflexion jusqu’au 15 mai. S’il doit y avoir des éventuels renouvellements, des prolongations ou des départs, cela dépendra de notre classement final”, esquive Christophe Galtier au sujet d’une interrogation qui se pose de plus en plus chez les supporters (*). Stratégiquement, l’ASSE a tout intérêt à conserver son vieux briscard mobilisé jusqu’à la fin même si on devine que, dans sa stratégie de rajeunissement présentée en juin 2015 lors d’une conférence de presse sur les perspectives 2016-20, Assou-Ekotto n’est qu’un joueur de passage. Un sympathique soldat, éclectique, expérimenté et franc du collier. C’est sans doute cette image que l’on gardera du latéral gauche formé à Lens. Loin de celle de mercenaire qu’il a parfois véhiculé dans sa carrière…

Les deux latéraux au banc d’essai (*) :