ASSE : Debuchy est-il indispensable aux Verts ?

Auteur de son 21^e match en Ligue 1 avec l’ASSE vendredi dernier à Nîmes, Mathieu Debuchy présente un bilan exceptionnel : 9 victoires, 10 matches nuls et seulement 2 défaites en championnat. Cette saison, le latéral droit était absent lors des déplacements à Paris (0-4) et Lille (1-3). Il peut donc se targuer d’être toujours invaincu. Auteur de 4 buts la saison dernière, l’ancien Gunner s’est vu récompenser par un nouveau contrat de trois ans (deux ans plus une autre année en option) signé cet été. Jean-Louis Gasset tenait absolument à le converser. La durée du contrat, alors que Debuchy a eu 33 ans cet été, montre à quel point le coach et le club lui font confiance.

« Mentalement, c’est un exemple »

Une confiance que le défenseur n’a pas pu justifier en début de saison. Un mauvais coup reçu lors du dernier match amical contre Nice (0-3) lui avait fait rejoindre l’infirmerie, et il avait rechuté peu après son retour sur les terrains. Mais après le match nul contre Rennes (1-1), Gasset s’est félicité de pouvoir à nouveau compter sur lui. « Il était prévu qu’il ne joue que soixante minutes, pour ne pas prendre de risques, mais j’avais déjà fait deux changements et il m’a fait un signe pour me dire que c’était bon, expliquait le coach des Verts, mercredi dernier. Je me languissais de son retour. On l’avait perdu lui et Silva, en même temps. Il fallait être malheureux… Mathieu impulse les autres. Mentalement, c’est un exemple. » Avec le problème musculaire dont il a été victime, Debuchy s’est géré contre les Rennais. Il y est allé piano piano, soucieux de ne pas rechuter à nouveau. « Je me suis bien senti. Je ne suis pas encore à 100% mais j'y travaille. Après une rechute aux ischios-jambiers, ce n'est jamais évident. Mais je suis satisfait d'avoir pu jouer un match entier pour ma reprise quatre semaines après ma blessure contre Caen », a-t-il commenté, avant de donner son point de vue sur le début de saison de l’équipe. « Il y a pas mal de choses à revoir. Il faut qu'on soit plus costaud. Par moments, on se doit d'être plus groupé, de laisser moins d'espaces à l'adversaire. Quand tu affrontes des joueurs techniques et rapides, comme cela a été le cas à Lille ou contre Rennes, il est encore plus important d'être serré. Devant, on a de la qualité. On possède de très bons avant-centres mais on sait très bien qu'à ce poste, on a besoin de réussite. Il faut la provoquer. De ce côté-là, je ne me fais pas de soucis. Je sais que ça va bosser et que ça va tourner. Il faut se relancer. Derrière, ça joue fort et ça prend des points. A nous de relever la tête rapidement. »

Héroïque à Nîmes

La tête, les Verts l’ont relevée à Nîmes (1-1) vendredi dernier, mais pas suffisamment pour renouer avec la victoire. Debuchy a pourtant réalisé un match plein. Passeur décisif pour la tête de Rémy Cabella, il a effectué deux sauvetages. Mais Rachid Alioui a fini par arracher le point du match nul pour les Crocos. « En première période, on doit tuer le match en marquant plus, regrettait « Debuch ». Puis on n'a pas fait la deuxième période qu'on voulait faire. À la mi-temps, on s'est dit qu'il allait falloir ressortir le ballon, mais on a trop balancé, et on a mangé des contres... C'était difficile. Ils ont bien poussé, ils nous ont mis en danger, ils ont fait ce qu'il fallait pour égaliser. Nous, on aurait du mieux faire dans la maîtrise du ballon. Mais on va se contenter de ce nul et garder le positif, car on a été solidaires, et on n'a rien lâché jusqu'au bout. Cependant, on doit faire plus. On se doit de gagner ce genre de match pour viser plus haut. On a encore des progrès à faire ».

Laurent HESS