ASSE : Kolodziejczak : « Je suis à 60-65% »

L’ancien niçois évoque son retour en France et ses ambitions.

But ! : Timothée, vous ne deviez pas forcément vous attendre à avoir autant de temps de jeu dès votre arrivée…

Timothée KOLODZIEJCZAK : C’est vrai. Les blessures ont un peu précipité les choses, celle de Mathieu Debuchy, et puis l’expulsion de Neven Subotic à Strasbourg. J’avais peu joué au Mexique. Ça me permet de vite être dans le bain.

Physiquement, comment vous sentez-vous ?

Ça va. J’ai besoin de retrouver encore un peu de gaz pour être plus performant mais ça fait du bien de jouer. Ça faisait longtemps que je n’avais pas enchaîné. Ce n’est pas évident, surtout qu’on a joué à dix contre onze pendant plus d’une heure à Strasbourg et qu’il faisait chaud, mais le corps réagit plutôt bien. J’ai des petites douleurs mais on gère bien avec le staff médical.

Qu’avez-vous pensé de vos premières prestations ?

Ça va. Elles ont été plutôt satisfaisantes. On a fait un nul et une victoire. Je me sens bien même si je ne suis pas encore à 100%. J’espère monter tranquillement en puissance. Il n’y a pas de raisons.

Vous vous estimez à combien ?

Je dirais que je suis à 60-65%.

Vous avez joué à gauche contre Guingamp et dans l’axe à Strasbourg. Quelle est votre préférence ?

J’aime bien les deux. Depuis quelques années, je joue surtout dans l’axe. C’est un peu plus facile. Mais j’ai été formé à gauche. J’ai des repères aux deux postes.

Vous avez délivré une passe décisive à Loïs Diony pour votre première apparition à Geoffroy-Guichard. C’est plutôt pas mal pour vos débuts !

(il sourit) ça m’a fait plaisir, c’est sûr. En plus, on a pu prendre les trois points. C’était très bien.

Comment s’est passée votre entente avec Loïc Perrin à Strasbourg ?

Ça s’est très bien passé. On s’est beaucoup parlé avec Loïc. On s’est serré les coudes. C’est un joueur de qualité. C’est le capitaine. C’est toujours plus facile quand on joue à côté de joueurs comme lui. Il a beaucoup d’expérience. « Lolo », il a une grande maturité.

« J’ai été très très bien accueilli par tout le monde : les joueurs, le staff, les supporters. J’ai été formé à Lens. Les deux clubs se ressemblent. C’est familial. C’est ouvrier. Les gens vivent pour le foot. »

Pourquoi avez-vous si peu joué au Mexique ?

Parce que là-bas, le coach ne m’a jamais intégré. Ce sont des choses qui arrivent. J’ai vécu une année compliquée. Ce n’était pas facile de passer les trois quarts du temps sur le banc à regarder les autres jouer. C’est pour ça que j’ai voulu revenir en France et j’espère faire une grande saison avec l’ASSE.

La L1 a-t-elle changé ?

Pour l’instant je n’ai pas vu un gros changement, à part l’arrivée de la vidéo.

Qu’en pensez-vous ?

Je pense que c’est un mal pour un bien. Il ne faut pas en abuser. Ça casse un peu le jeu mais d’un autre côté, ça permet d’aider les arbitres et d’avoir un foot plus juste. Il y a tellement de choses en jeu…

Votre intégration à l’ASSE se passe-t-elle bien ?

Oui. J’ai été très très bien accueilli par tout le monde : les joueurs, le staff, les supporters. J’ai été formé à Lens. Les deux clubs se ressemblent. C’est familial. C’est ouvrier. Les gens vivent pour le foot.

C’est important pour vous, cette ferveur ?

Bien sûr. ça pousse à donner le meilleur de nous-mêmes. Quand on voit le monde qu’il y a aux entraînements… Je n’avais jamais vu ça. A Nice, il y avait pas mal de supporters mais pas autant. A Moenchengladbach et à Séville aussi, mais les entraînements étaient souvent à huis clos.

Vous n’aviez pas d’appréhension par rapport au fait d’être passé par Lyon ?

Non. Pas du tout. Ça fait un petit moment que je suis parti de Lyon. Depuis 2012. J’ai fait mon petit bonhomme de chemin depuis.

Laurent HESS