ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Droit au but, c’est tellement mieux »

Après chaque match des Verts, il vous livrera son analyse.

« Egalisation en fin de match à Paris, égalisation en fin de match à Mayence : on peut regretter que l’ASSE ne démarre pas ses matches comme elle les termine. Au Parc comme en Allemagne, c’est avec l’énergie du désespoir que les Verts sont allés arracher le point du match nul. A l’Opel Arena, alors que leur jeu tournait tellement en rond jusque-là qu’ils avaient été incapables d’inquiéter Lossl, si ce n’est sur une frappe trop écrasée d’Hamouma en première mi-temps, Perrin et les siens ont égalisé quand Galtier a joué son va-tout en lançant Söderlund. C’est l’attaquant norvégien qui est venu dévier un long coup franc de Théophile-Catherine pour Beric, lequel a donc refait le coup du Parc, avec son opportunisme caractéristique, en taclant le ballon dans les filets mayençais.

Söderlund et Beric associés, la méthode peut avoir du bon. Et donner plus de poids à une attaque verte qui en manque terriblement. Sur la fin de match, en Allemagne, chez une équipe dont on peut se demander comment elle a pu terminer 6^e de Bundesliga l’an dernier vu le peu qu’elle a montré, Tannane, lui aussi auteur d’une bonne entrée, occupait le couloir gauche, et Hamouma le couloir droit où son association avec Malcuit a été l’une des satisfactions de la soirée. Au milieu, Selnaes, qui a confirmé ses bonnes dispositions, était associé à Veretout, dans un 4-4-2 que l’on demanderait bien à revoir, dès le coup d’envoi, dimanche contre Bastia. Il serait très étonnant que ce soit le cas, Galtier ayant vite abandonné son envie de faire évoluer l’équipe en 4-4-2 pendant l’intersaison. Mais ne serait-ce pas là la meilleure « compo » pour emballer le match face aux Corses et pourquoi pas marquer enfin un but en première mi-temps en championnat à Geoffroy-Guichard, chose qui n’est plus arrivée depuis le 17 octobre dernier ?

Après neuf matches, en tout cas, un constat s’impose : depuis le début de la saison, c’est une fois dos au mur, comme à Athènes, ou menés au score, comme contre Montpellier, à Paris et à Mayence, que ces Verts-là ont été efficaces. Et non pas quand ils ont été dans cette pseudo gestion qui ne leur réussit manifestement pas. Et qui ennuie tout le monde. »

Laurent HESS, correspondant à Saint-Etienne