ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Les Verts se sont révoltés »

Les Verts étaient dans l’obligation de gagner contre Caen après leur match nul face à Amiens (0-0) et leur lourde défaite à Paris (0-4). Avec seulement trois points de pris lors de leurs quatre derniers matches et une attaque qui n’avait pas inscrit le moindre but lors des trois dernières journées, l’ASSE, descendue à la 14^e place de la L1, avait la pression. Sa détermination s’est ressentie dès les premières minutes mais son jeu a trop ronronné en première mi-temps et ce sont les Caennais qui ont pris les devants sur un but de Fayçal Fajr, bien aidé par une grosse faute de main de Stéphane Ruffier.

Cabella et Hamouma n’y étaient pas, Nordin a marqué des points

Mais les Verts, avec Rémy Cabella en n°10 et Wahbi Khazri en pointe, ont renversé la vapeur au terme d’une seconde mi-temps à sens unique. Un penalty de Khazri suite à une faute sur Yannis Salibur, et un deuxième but de Timothée Kolodziejczak suite à un cafouillage de la défense normande ont offert un succès mérité aux hommes de Jean-Louis Gasset. Ce dernier a mis en avant l’état d’esprit de ses joueurs après la rencontre. Il a salué les entrées remarquées de Loïs Diony et du jeune Arnaud Nordin, très remuant, tout en déplorant la nouvelle blessure de Mathieu Debuchy, décidément très fragilisé en ce début de saison. La rencontre a été riche en enseignements pour les Verts. Si la relation Cabella-Khazri n’a pas très bien fonctionné, le premier étant apparu encore très en dedans, les ailiers ont pu tirer leur épingle du jeu dans ce système. Seul Romain Hamouma, transparent, a déçu. Salibur a montré ce qu’il allait pouvoir apporter cette saison, Diony a été à l’aise sur la gauche de Khazri et Nordin, à droite, a fait parler sa vitesse. C’est sans Khazri, suspendu, que les Verts se déplaceront à Toulouse ce mardi, et sans Debuchy. Mais Gasset espère que cette victoire contre Caen servira de déclic, comme cela avait été le cas en janvier dernier, avec le même scénario : des Verts menés, qui s’étaient révoltés pour renverser les Caennais.

Laurent HESS