ASSE : le bilan complet des Verts à la mi-saison 2016-2017

“But! Sainté” y voit quelques circonstances atténuantes et certains motifs d’espoirs pour la suite. Analyse complète.

LES CIRCONSTANCES ATTÉNUANTES

L’ASSE a enchaîné les matches tous les trois-quatre jours depuis l’été dernier avec la Ligue Europa. Trente au total, seule l’AS Monaco en a joués autant en L1. Mais contrairement au club de la Principauté, il y a eu énormément de casse chez les Verts, avec en point d’orgue le déplacement à Nantes où quatre joueurs s’étaient blessés cet automne. L’équipe comptait encore sept absents pour le baisser de rideau de l’année 2016 mercredi dernier contre Nancy. Cette hécatombe a fortement nuit à sa première partie de saison.

Les expulsions

L’ASSE a déploré quatre expulsions, toutes en première mi-temps. Celle de Ruffier contre le Beitar Jérusalem en Ligue Europa ne lui a pas porté préjudice, si ce n’est avec la suspension pour trois matches du Basque. Mais à Nantes (0-0), à Metz (0-0) et encore plus à Lorient (1-2), l’équipe a lâché des points là où elle aurait peut-être pu faire un carton plein si elle ne s’était pas retrouvée si tôt en infériorité numérique.

Robert Beric

Robert Beric a inscrit 6 buts (3 en L1, 3 en Ligue Europa) lors de la première partie de saison. Mais après son opération des ligaments croisés en novembre 2015, le Slovène a eu du mal à revenir. Ses indisponibilités ont été durement ressenties, surtout que ni Alexander Söderlund ni Nolan Roux n’ont été capables de prendre le relai. Henri Saivet aux abonnés absents, Oussama Tannane trop intermittent, Romain Hamouma toujours aussi souvent sur le flanc : pas étonnant que l’ASSE ait terminé la phase aller avec la 14e attaque de L1 (18 buts en 19 matches)…

Le rendement des recrues

Cinq joueurs sont arrivés l’été dernier : Dabo, M’Bengue, Veretout, Saivet et Lacroix. Mais sur ces cinq joueurs, seuls le troisième et le cinquième se sont rapidement imposés. Le temps de jeu de Dabo a pu interpeller, alors que M’Bengue et Saivet ont beaucoup déçu. Le rendement de l’ancien Bordelais (1 but, 1 passe décisive) est très en deçà des attentes, alors que Galtier voyait en lui un élément clé de l’équipe.

La pelouse

Galtier s’est emporté mercredi dernier par rapport à l’état de la pelouse de Geoffroy-Guichard. Une pelouse dont les joueurs se sont eux aussi beaucoup plaints depuis cet été, Stéphane Ruffier le premier. Celle-ci n’a évidemment pas aidé l’équipe à bien jouer. Mais elle n’explique pas à elle seule la pauvreté du jeu déployé à domicile, où l’ASSE n’a pas réussi à marquer 8 fois en 16 matches.

LES MOTIFS D’ESPOIR

L’ASSE visait les 30 points à la trêve. Elle n’en a que 26. Avec 29 unités à mi-parcours, elle avait pu arracher une qualification européenne l’an dernier mais cela n’avait été qu’à la faveur de sa 6e place et de la victoire du champion, Paris, dans les deux Coupes nationales. Le PSG n’étant plus aussi dominateur, on peut imaginer que la 6e place ne sera pas européenne cette saison. Les quatre premières, elles, seront très difficiles à aller chercher, Lyon (4e) étant déjà à 8 points, avec un match de plus à disputer (à Metz). Reste la 5e place. Celle-ci est pour l’heure détenue par Guingamp, à égalité avec Marseille avec 30 points. Rennes est intercalé avec 27 unités mais seulement 4 longueurs séparent l’ASSE du tandem EAG-OM. Bref, rien d’insurmontable.

La Ligue Europa

L’ASSE devra combler son retard en championnat. Même si elle est déjà éliminée en Coupe de la Ligue, sa deuxième partie de saison s’annonce passionnante avec la L1, la Coupe de France mais aussi la Ligue Europa et ce 16e de finale à venir contre Manchester United. Un énorme défi mais le rêve est permis, surtout que les “Red Devils” ont d’autres priorités que la “petite” Europe, eux qui veulent retrouver la Ligue des champions en 2017-18.

La Coupe de France

C’est par un déplacement chez les amateurs de Croix (CFA) que l’ASSE ouvrira l’année 2017. Eliminée en Coupe de la Ligue, elle aura à cœur de se rattraper en Coupe de France, un trophée que le club n’a plus soulevé depuis 1982. Pourquoi pas un bon parcours cette saison ?

La défense

L’ASSE a peiné en attaque lors de la première partie de saison mais sa défense est toujours aussi solide. Troisième meilleure arrière-garde de L1 à la mi-saison (16 buts encaissés en 19 matches), les Verts n’ont pas perdu en Ligue Europa en 10 rencontres. Avec Ruffier, Perrin et consorts, leurs bases sont solides. Reste à s’améliorer offensivement…

Le mercato

L’hiver dernier, le club avait consenti de gros efforts en allant chercher quatre joueurs : Tannane, Tabanou, Söderlund et Selnaes. Pas sûr que les dirigeants mettent autant de moyens pour renforcer l’équipe en janvier mais l’ASSE devrait tout de même recruter un ou deux joueurs offensifs, voire un latéral gauche. Priorité de Galtier, d’après nos informations : un ailier gauche capable d’être plus décisif que Monnet-Paquet, dont le rendement offensif agace en interne.

Le retour des blessés

Il faudra attendre le mois de février pour que Ruffier fasse son retour. Mais après Hamouma, Beric, le genou nettoyé, devrait pouvoir enchaîner les matches à partir de la mi-janvier. Perrin a pu se reposer ces derniers jours et la trêve fera aussi du bien aux autres joueurs les plus utilisés. On pense à Malcuit, à Selnaes, à Veretout, tous victimes de douleurs musculaires ces dernières semaines. Absent depuis trois mois, Lemoine apportera aussi son concourt.

Laurent Hess, à Saint-Étienne

Pour résumer

Le bilan des Verts à la mi-saison est mitigé. “But! Sainté” y voit quelques circonstances atténuantes et certains motifs d’espoirs pour la suite.

Rédacteur
julien.perez